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Disparition de Max Gallo : hommage à l’historien et au romancier

20 juillet 2017
Par Lucas
Disparition de Max Gallo : hommage à l'historien et au romancier

Éditorialiste, écrivain, historien, homme politique, académicien, Max Gallo a eu plusieurs vies qu’il a toutes dédiées à l’Histoire. Le 19 juillet, il laisse derrière lui une centaine d’ouvrages qui invitent à redécouvrir notre passé pour mieux comprendre notre présent et notre avenir.

max gallo piedLa petite histoire dans la grande

La vie de Max Gallo est un roman à elle seule. Un père résistant lors de la Seconde Guerre mondiale, des études pour devenir contrôleur technique et une passion sous-jacente pour l’Histoire. Il décide d’en faire son métier, reprend des études et obtient l’agrégation, puis un doctorat en Histoire en 1968. De là, il devient éditorialiste au magazine L’Express pendant une dizaine d’années et se mue en homme politique : député en 1981, porte-parole du gouvernement entre 1983 et 1984, député européen de 1984 à 1994. Eloigné de la chose politique, il se consacre à l’écriture, avant d’occuper le fauteuil 24 de l’Académie Française à partir du 31 janvier 2008. Entre romans, essais, livres historiques et biographies, Max Gallo laisse une œuvre pléthorique, composée d’une centaine d’ouvrages.

Un conteur hors pair

Ce qui le fascine, ce sont les grands de ce monde. Ceux qui ont connu un destin extraordinaire : L’homme Robespierre, histoire d’une solitude, Le Grand Jaurès, mais aussi deux livres consacrés à Victor Hugo en 2001, à Louis XIV en 2007, ou encore à Henri IV, un roi français (2016). Mais il est aussi intrigué par celles et ceux qui subissent l’Histoire ou contribuent à la faire avancer. C’est ce qu’il livre dans ses romans historiques, du Cortège des vainqueurs en 1972 au Pacte des assassins en 2008, en passant par Le Beau rivage ou La Chambre ardente. Il écrira également sur différents cycles historiques. Tantôt en y insufflant du romanesque (les sagas sur Napoléon, les Chrétiens ou les Romains). Tantôt en racontant avec force détails et dans un style compréhensible pour le public, les grandes périodes de l’Histoire de l’humanité : Fier d’être Français, La Révolution française, Le Roman des rois ou 1942, une histoire de la Seconde Guerre mondiale. C’est sur lui, désormais, que l’on écrira. 

Un mot d’amitié et d’hommage :

Bernard Fixot, éditeur de Max Gallo, salue la mémoire de son ami.

« Max restera le grand écrivain de l’Histoire de France. Pour tous les Français, il a mis en scène les plus grands moments de leur Histoire et surtout les hommes qui l’ont faite. Il avait la passion d’écrire. C’est avec Napoléon qu’il ouvrit cette grande œuvre. C’est avec lui qu’il prit plaisir à raconter la vie des grands personnages qui ont jalonné notre Histoire, et qu’il les a aimés, en tant qu’hommes, comme s’il les découvrait au-delà de l’empreinte historique, politique, sociologique qu’ils ont laissée. Charlemagne, Jeanne d’Arc, Louis XIV, Richelieu, de Gaulle, son héros…

Max inventa aussi un style nouveau pour raconter la Révolution française, à hauteur d’hommes, comme un feuilleton, pour la faire vivre au plus près de nous. Au-delà de tout ça, j’ai eu, je crois, l’occasion si rare de vivre une amitié qui faisait, de chacune de nos rencontres, une fête. Max nous a quittés mais il nous laisse une œuvre colossale qui le fera revivre chaque fois qu’un nouveau lecteur ouvrira l’un de ses livres magnifiques. Je n’ai qu’une vision de cet homme : un colosse. Un colosse comme Balzac, Zola, Dumas. Un écrivain qui continuera de vivre pour chacun de nous. »

 

Visuel d’illustration : Max Gallo par Richard Schroeder © XO Éditions

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Lucas
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