Opération restauration toujours en cours chez Disney : chef d’œuvre du cinéma d’animation et grand classique de la romance fantastique, La Belle et la Bête se voit offrir une seconde jeunesse dans une relecture en live action dont la sortie est prévue le 22 mars. L’occasion de revenir sur les nombreuses déclinaisons de ce conte mythique.
Il était une fois… des livres
Laideur morale contre laideur physique, rayonnement du cœur, de l’âme et de l’intelligence contre beauté esthétique, superficialité, a priori et intolérance face à la différence. Le conte de La Belle et la Bête tel que l’a retranscrit Madame Leprince de Beaumont dans son Magasin des enfants à la fin du XVIIIe siècle véhicule bon nombre de réflexions philosophiques qui continuent de faire sens aujourd’hui (la force des grands contes !). Ainsi l’ouvrage La Belle et la Bête et autres contes (collection Bibliocollège) continue-t-il de figurer parmi les livres de références de bon nombre de professeurs. Il s’agit là non pas de la version originelle du conte – très ancienne – mais du moins de celle qui a servi de base à toutes les adaptations qui ont suivi. Une version que vous pourrez d’ailleurs trouver sous divers format (livre lu, livre illustré), dans des versions simplifiées pour les plus jeunes ou encore, pour se détendre, déclinée en livres à colorier et autres stickers. Bref, tout un univers riche et éternel à (re)découvrir !
Il était une fois… des films
Mais pour beaucoup d’entre nous, petits et grands, La Belle et la Bête, c’est évidemment le classique de Walt Disney réalisé en 1992 par Kirk Wise et Gary Trousdale (à revoir… et à réécouter avec la BO en VF). Mais, bien avant, c’est aussi, bien sûr, le chef d’œuvre de Jean Cocteau, en 1946. Une merveille de poésie symboliste incarnée à l’écran par le grand Jean Marais, la Bête, et Josette Day, la Belle. Il s’agissait alors de la toute première véritable adaptation cinématographique du conte de Madame Leprince de Beaumont. Rien à voir bien sûr avec la relecture proposée par Christophe Gans plus d’un demi siècle plus tard avec Léa Seydoux et Vincent Cassel en têtes d’affiche. Autre époque, autre codes : romantisme effréné, love story épique, boostée aux effets spéciaux. Bref, un grand spectacle. Quant au remake en prises de vues réelles de Bill Condon, attendu pour le 22 mars 2017, il se situera, dit-on, à mi-chemin entre le long-métrage d’animation, de la vision de Cocteau et du conte de Leprince de Beaumont. Joli défi pour nos deux héros que sont Emma Watson et Dan Stevens chargés de donner vie à la magie du dessin animée.
Il était une fois… un château, un puzzle et une figurine
Parce que cette Belle et cette Bête ne laissent définitivement personne indifférent, on a forcément envie de retrouver un peu de leur univers à la maison. Comme par exemple de reconstruire chez soi une version Lego du célèbre château enchanté à deux étages inspiré du film Disney (à partir de 6 ans) ! Ou encore de s’amuser à assembler les 40 pièces de ce puzzle La Belle et la Bête. Et il y a bien encore cette adorable figurine Big Ben, horloge anthropomorphe oh combien attachante. Mais si, rappelez-vous, victime d’un maléfice (comme la Bête), il est en réalité le majordome du château.
Conte éternel, roman d’apprentissage, grand spectacle : le conte de La Belle et la Bête, c’est aujourd’hui un peu de tout ça à la fois, le récit se nourrissant au fil du temps, des époques et de leurs codes, des univers et des interprétations de tous ceux qui s’y plongent et s’y confrontent. On attend donc avec impatience de découvrir (et de s’émerveiller encore !) cette nouvelle bouture des Studios Disney.