Stephen King est de retour avec un roman noir et impitoyable, le deuxième volume d’une trilogie ambitieuse qui aboutira avec la parution de End Of Watch, le 7 juin 2016 aux États-Unis. Plongée dans les Carnets noirs du maître du fantastique américain.
Une sombre trilogie policière
Carnets noirs est le second tome d’une trilogie autour de Bill Hodges, un policier à la retraite. Dans le premier livre, Mr Mercedes, il enquêtait sur un tueur ayant massacré plusieurs innocents en fonçant droit dans la foule avec sa voiture. Parmi les victimes se trouvait le père du jeune Peter Saubers, le héros de ce nouveau récit. Celui-ci trouve une malle remplie d’argent et de carnets inédits du célèbre écrivain John Rothstein, un trésor dont sa famille, financièrement au bord du gouffre, a grandement besoin. Mais un jour, le criminel qui a dérobé ce butin est de retour et il réclame son dû…
Retour à des thèmes fétiches
La littérature américaine, l’obsession fanatique de certains lecteurs, le pouvoir de la lecture et de la fiction : les thèmes qui structurent Carnets noirs sont bien connus des amateurs de King. L’auteur américain retrouve la veine de romans comme Misery ou Sac d’os, creusant encore sa réflexion sur le rapport entre un créateur et son œuvre, l’influence de celle-ci sur le lecteur et les conséquences destructrices d’une telle passion.
Un roman au suspense implacable
La force de Stephen King, c’est son écriture efficace au service d’un talent de narrateur unanimement salué : le lecteur est pris dès les premières lignes et rien ne brise l’extrême tension qui parcourt tout le roman. Particulièrement doué pour décrire les affres de l’enfance, King nous plonge dans les tourments existentiels de ses personnages tout en créant un affrontement classique entre le bien et le mal. Bill Hodges passe au second plan dans ce tome, mais c’est pour mieux inaugurer un dernier volet qui s’annonce dévastateur…
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Traduit de l’anglais (US) par Océane Bies et Nadine Gassie