Critique

Le grand imagier des petits ravira aussi les plus grands

13 mars 2012
Par Mélanie
Le grand imagier des petits ravira aussi les plus grands
©DR

Ceci n’est pas une nouveauté, ce Grand imagier des petits est paru en mars 2011 à l’Ecole des Loisirs et a été traduit de l’allemand par Florence Seyvos. Pourquoi je vous en parle maintenant me direz-vous ? Et bien tout simplement car c’est l’un des imagiers les plus inventifs que je connaisse et que je ne l’avais toujours pas chroniqué. Alors si vous ne connaissez pas encore Ole Könnecke, c’est le moment de vous y mettre grâce à ce grand livre cartonné qui est tout simplement génial.

Ceci n’est pas une nouveauté, ce Grand imagier des petits est paru en mars 2011 à l’Ecole des Loisirs et a été traduit de l’allemand par Florence Seyvos. Il est complet et plein d’humour.

Pourquoi je vous en parle maintenant me direz-vous ? Et bien tout simplement car c’est l’un des imagiers les plus inventifs que je connaisse et que je ne l’avais toujours pas chroniqué. Alors si vous ne connaissez pas encore Ole Könnecke, c’est le moment de vous y mettre grâce à ce grand livre cartonné qui est tout simplement génial.

Plus qu’un imagier, ce qui fait la force de cet ouvrage à part l’illustration douce et tendre, c’est son entrée thématique bien pensée, mais aussi l’histoire dans l’histoire. Je m’explique, rien n’est laissé au hasard. Chaque détail et mot de vocabulaire complètent la situation donnée.

On découvre une progression de la journée en commençant par les pièces de la maison :

– dès le lever avec la chambre et le réveil d’un parent… (p.2)

– la salle de bain avec le passage de la couche au pot, puis aux toilettes (p.3)

– la cuisine avec les ustensiles courants et le petit déjeuner autour de la table (p.4)

grand imagier des petits

Ole Könnecke © Ecole des Loisirs

– la préparation : avec le pyjama posé par terre, la culotte que l’enfant enfile, puis les chaussettes, le maillot de corps, le pantalon et enfin le pull. (p.5)

– le salon et le ménage où l’on montre « la prise électrique » où est attaché « le fil électrique » d’où est relié « l’aspirateur » qui aspirent « les miettes » faites par les enfants qui mangent « les biscuits ». (p.5)

Après la maison nous passons donc à l’extérieur.

Une double-page présente les saisons (p.6, p.7). Chaque page est divisée en 2 parties, mais la mise en page reste la même pour chaque saison, ce qui permet à l’enfant d’associer l’image et l’idée :

L’arbre est au centre, on comprend alors son évolution à travers les saisons, de sa floraison à la perte de ses feuilles. Au départ, des oiseaux sont dans un nid sur une branche, puis ils apprennent à voler et s’envolent pour la migration. Les vêtements des enfants sont représentés tout autour de l’arbre. Et, au pied de l’arbre les enfants font une activité en rapport avec la saison donnée : ils courent parmi les fleurs au printemps, mangent une « glace » en été, ramassent les « feuilles mortes » en automne et font un « bonhomme de neige » en hiver.

Page 7, c’est la découverte du bricolage avec un arbre qui est détaillé : « arbre », « tronc », « branche », « rameau », « feuille ». Présents sur cet arbre un « écureuil » et un « pic-vert », ce qui renforce l’association d’idée.

Que peut-on faire avec un arbre ? On peut le couper d’où la présence de la « souche », et construire une cabane avec tous les outils adaptés. Mais à côté de celle-ci, on peut également faire un potager, et on apprend ainsi le vocabulaire du jardin, des fruits et légumes et des ustensiles de cuisine spécifiques comme la « râpe » ou le « presse-citron » qui servent ensuite au cuisinier (p.8).

On associe ainsi les bons outils à chaque tâche, ainsi que l’ordre des choses. On plante des fruits et légumes, que l’on cueille et que l’on cuisine.

La double-page suivante représente la « montagne » jusqu’à la « mer » : il y a une vraie évolution de l’eau avec la « cascade », la « rivière », le « lac » et la « mer » en passant par la « pluie ». Les animaux aussi sont présents, on commence par « l’élan » et on termine par la « baleine ». On y découvre également les activités comme la randonnée, le camping, le « pique-nique » ou le « voilier »…

Les pages suivantes s’intéressent plus particulièrement aux transports aériens d’un côté (p.10), du « ballon » et « cerf-volant » jusqu’à la  » fusée  » au  » satellite  » en passant par « l’avion en papier ». Tandis que l’autre page (p.11) s’intéresse aux transports terrestres, du « tracteur » à « l’ambulance », avec en star les pompiers qui grâce à leur matériel vont pouvoir éteindre le « feu » sur la « niche » du « chien ». Chaque situation est prétexte à ajouter du vocabulaire.

En parlant de transport, il y a aussi le déplacement de l’homme, dans sa vie de tous les jours. Pour cela 10 transports : le « landau », la « poussette », la « draisienne » la « trottinette », la « bicyclette », la « moto », la « voiture », la « canne », le « déambulateur » et enfin le « fauteuil roulant ». Fallait y penser.

Nous allons maintenant jouer sur les mots. En effet, la double-page suivante représente d’une part le fait de « jouer » d’un instrument (p.12), et « jouer » dans l’idée de faire une activité sportive comme « jouer au tennis » par exemple (p.13).

Ensuite nous allons encore « jouer » mais avec les chiffres et ce jusqu’à 10, avec des copains qui s’additionnent au fur et à mesure (p.14) et se dirigent vers la page d’à côté (p.15). Une fois ensemble et grâce à ce qu’ils ont emmené avec eux (ballon, livre, pelle…), ils vont pouvoir jouer sur l’aire de jeu, dans le « sable » au « minigolf »…

La double-page suivante (p.16, p.17) nous entraine au cirque, avec tous ces numéros. Mais ici, point de chiffres, nous allons nous familiariser avec l’alphabet et les différentes typographies. L’alphabet est repris de manière plus conventionnelle en bas de page.

Enfin, la dernière double-page (p.18, p.19) s’est attachée plus particulièrement aux notions comme les formes et les couleurs, mais aussi au corps et ses actions (« assis », « debout », « faire un bisou », « être allongé »…) et aux émotions (« je ris », « je pleure »…).

Je vous avais prévenu, ce livre est génial ! Vous pensez que je vous ai tout révélé ? Je ne le pense pas car même si je le connait par coeur, à chaque fois que je l’ouvre, je découvre de nouvelles choses. Il y a un fil conducteur ou une évolution qui se fait tout au long des pages avec toujours un détail qui vous interpelle. Ole Könnecke a réussi à rendre cet imagier aussi inventif et fourni qu’un album d’histoires. C’est un vrai livre de partage entre les parents et l’enfant, mais aussi entre frères et sœurs. On peut lire à l’enfant les mots, lui inventer une histoire, le faire parler sur ce qu’il voit, sur ce qu’il pense. Les associations d’idées et de mots seront très utiles aux petits et développeront leur imagination. Ils pourront également s’amuser à retrouver un personnage sur des pages différentes et ainsi développer leur mémoire. Alors plus qu’un imagier, un véritable support d’apprentissage que je vous recommande vivement pour les enfants de 1 à 5 ans.

Si vous avez aimé découvrez aussi les autres ouvrages d’Ole Könnecke, notamment sa série Anton.

Anton et les filles 2 

Ole Könnecke © Ecole des Loisirs

Article rédigé par
Mélanie
Mélanie
libraire spécialisée BD à Fnac Lyon Bellecour
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