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Léa Seydoux jouera dans un remake d’Emmanuelle pour la réalisatrice de L’événement

17 mai 2022
Par Félix Tardieu
Léa Seydoux au 69e Festival de Cannes (2016)
Léa Seydoux au 69e Festival de Cannes (2016) ©taniavolobueva / shutterstock.com

Audrey Diwan, la réalisatrice de L’événement (Lion d’or à la Mostra de Venise en 2021), va signer le remake du célèbre film érotique français Emmanuelle, qui réalisa près de neuf millions d’entrées en France. L’inarrêtable Léa Seydoux tiendra le rôle initialement porté par Sylvia Kristel.   

Léa Seydoux, qui sera ces jours-ci à l’affiche de deux films lors du 75e Festival de Cannes – le nouveau film de David Cronenberg, Les Crimes du Futur, en compétition, et Un beau matin de Mia Hansen-Løve à la Quinzaine des réalisateurs – se glissera prochainement dans la peau d’Emmanuelle dans le remake du film éponyme sorti en 1974.

Le plus célèbre des films érotiques français, réalisé par Just Jaeckin, demeure l’un des plus gros succès du cinéma français malgré le scandale qu’il provoqua lors de sa sortie (pour laquelle il fut interdit aux moins de 16 ans). Le film, qui dépeint la sexualité épanouie d’Emmanuelle, alors interprétée par Sylvia Kristel, avait enregistré près de neuf millions d’entrées dans l’Hexagone et était resté à l’affiche pendant près de dix ans. Malgré donc les controverses qui entourent les films, Emmanuelle triomphe en France comme à l’étranger etaura droit à pas moins de quatre suites. 

Audrey Diwan, la réalisatrice de L’événement, co-écrira ce remake – ou plutôt cette nouvelle adaptation du roman d’Emmanuelle Arsan, paru sous ce pseudonyme en 1959 – en langue anglaise avec Rebecca Zlotowski, la réalisatrice de Grand central (2013) et d’Une fille facile (2019). Le dernier film d’Audrey Diwan, couronné du Lion d’or lors de la dernière Mostra de Venise, estsorti il y a quelques jours aux États-Unis dans un contexte particulier, cette adaptation du récit d’avortement clandestin publié en 2000 par Annie Ernaux résonnant plus que jamais avec les débats qui agitent en ce moment l’Amérique sur la question du droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG).

Si tout le monde aura ces jours-ci les yeux rivés sur les défilés de stars au Festival de Cannes, c’est du côté du Marché du film, qui réunit chaque année des milliers de professionnels du secteur dans les entrailles du Palais des Festivals, que l’on devrait continuer à entendre parler de nouveaux projets de films en quête de distributeurs et de financements. Il y a fort à parier que la très demandée Léa Seydoux, récemment aperçue à l’affiche de L’histoire de ma femme, de Tromperie d’Arnaud Desplechin, du dernier James Bond (No Time to Die) ou encore France de Bruno Dumont, figurera au casting de plusieurs films arrivant sur le Marché du film, à l’instar de La Bête de Bruno Bonello, thriller dystopique dans lequel devait initialement jouer Gaspard Ulliel, à présent remplacé par l’acteur britannique George MacKay (vu notamment dans 1917 de Sam Mendes).

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Article rédigé par
Félix Tardieu
Félix Tardieu
Journaliste