Le géant français du jeu vidéo connaît une période compliquée depuis plusieurs mois et des fonds d’investissement seraient intéressés par ce rachat.
Depuis le début de l’année 2022, le monde du gaming enchaîne les actualités marquantes. Le 18 janvier dernier, le monde entier apprenait le rachat d’Activision-Blizzard par Microsoft pour 69 milliards de dollars, soit un véritable record. Une opération colossale qui a suscité beaucoup de débats et d’interrogations, notamment sur l’avenir des licences Activision telles que Call of Duty, World of Warcraft ou StarCraft.
Un studio qui a de nombreux arguments à faire valoir
Mais cet événement a aussi mis en lumière un phénomène de plus en plus courant : le rachat de studios. Désormais, certains grands noms du divertissement n’hésitent plus à lâcher des sommes importantes pour s’approprier des studios, et il n’a pas fallu attendre longtemps pour que Sony réplique à Microsoft. Après Activision-Blizzard, un autre cador du jeu vidéo pourrait bientôt être le sujet d’une transaction. Les médias Bloomberg et Kotaku pensent en effet qu’Ubisoft (qui travaille sur un titre concurrent à Fortnite) pourrait être le prochain sur la liste. Plusieurs fonds d’investissement, parmi lesquels Blackstone et KKR, auraient dans le viseur l’éditeur français, même si, pour le moment, l’entreprise n’aurait entamé aucune négociation sérieuse avec un repreneur potentiel.
Plusieurs sources affirment par ailleurs qu’Ubisoft a collaboré ces dernières années avec des cabinets de conseil pour mener des audits au sein de ses différentes activités. L’objectif est simple : prouver que la société a de nombreux arguments à faire valoir aux yeux de possibles acheteurs. Reste à savoir si cela pourrait suffire face aux nombreuses casseroles que traîne l’éditeur. Depuis plusieurs mois, Ubisoft fait face à de nombreuses affaires (notamment des accusations de harcèlement sexuel) qui ont entraîné le départ de plusieurs cadres historiques.
Une opération inévitable pour améliorer l’image d’Ubisoft ?
Il faut aussi ajouter le développement difficile de certains projets tels que Beyond Good & Evil 2, Skull Bones, Assassin’s Creed, Far Cry ou encore Ghost Recon. Autant de difficultés qui font que l’éditeur, qui était déjà ouvert à l’idée d’un rachat, connaît une période compliquée. En juillet 2018, la valeur de l’action d’Ubisoft était de plus de 110$ mais aujourd’hui, elle a chuté à une quarantaine de dollars. En réaction à ces rumeurs de rachat, la société n’a évidemment pas tardé à réagir en expliquant que « nous ne commentons pas les rumeurs ni les spéculations. Ubisoft dispose de capacités créatives et de production inégalées, avec notamment plus de 20 000 personnes talentueuses travaillant au sein de nos studios mondiaux ».
Non content de posséder « l’un des portefeuilles les plus riches, des technologies et des services de pointe, ainsi qu’une immense communauté de joueurs engagés qui ne cesse de s’accroître », l’éditeur explique par ailleurs être « parfaitement positionné pour capitaliser sur la croissance rapide de l’industrie et sur les opportunités en matière de plateformes qui se présentent à nous ».