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Vierges et Toreros : Christine Spengler célèbre la vie à Arles

23 avril 2022
Par Apolline Coëffet
Vierges et Toreros : Christine Spengler célèbre la vie à Arles
©Christine Spengler

Jusqu’au 12 juin 2022, les photomontages de Christine Spengler habillent les murs de la Fisheye Gallery d’Arles. Dans Vierges et Toreros, la grande reporter de guerre fait l’éloge de la vie et rend un bel hommage à son enfance espagnole.

À l’occasion de la grande féria d’Arles, la Fisheye Gallery a paré ses murs des tirages colorés de Christine Spengler. Dans une exposition intitulée Vierges et Toreros, la célèbre photoreporter a exhumé quelques-uns de ses souvenirs d’enfance, cet âge d’or passé sous le soleil de Madrid. Encore inédites pour la plupart, les œuvres présentées jusqu’au 12 juin permettent de découvrir une autre facette de son travail. 

Irlande du Nord, Vietnam, Cambodge, Iran, Nicaragua, Liban ou Afghanistan… Pendant plus de quarante ans, Christine Spengler a parcouru le monde. Armée de son boîtier, elle a couvert les plus grands conflits qui ont bouleversé la deuxième partie du XXe siècle. Après avoir immortalisé les affres de la guerre, la correspondante s’est fait la promesse de rendre hommage aux défunts en célébrant la vie.

Des memento mori réinventés

Christine Spengler s’est alors immiscée dans l’univers de la tauromachie, un milieu singulier qui lui rappelle en certains points celui du reportage de guerre. Sous domination masculine, très peu de femmes étaient encore parvenues à s’aventurer dans ces deux univers. Et à l’instar des photoreporters, les toreros qu’elle admirait petite font également face à la mort de manière sporadique. 

Tissus étincelants, fleurs coupées ou brodées et autres petits trésors du quotidien… Dans Vierges et Toreros, Christine Spengler donne à voir de grands photomontages empreints de surréalisme. Les icônes du monde taurin s’entremêlent ainsi aux portraits de leurs amantes qui se confondent aux madones qu’ils prient avant d’entrer dans l’arène. Pareils à des memento mori réinventés, les clichés de la photographe nous rappellent alors la fugacité d’une existence qu’il convient de magnifier à chaque instant.

Vierges et Toreros, de Christine Spengler, à la Fisheye Gallery d’Arles, jusqu’au 12 juin 2022.

©Christine Spengler

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Article rédigé par
Apolline Coëffet
Apolline Coëffet
Journaliste
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