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À Boulogne-Billancourt, une vaste exposition consacrée à Jean Gabin 

10 mars 2022
Par Félix Tardieu
Jean Gabin dans "Pépé le Moko" (1937) de Julien Duvivier
Jean Gabin dans "Pépé le Moko" (1937) de Julien Duvivier ©Flickr / Tous droits réservés

Du 9 mars au 10 juillet 2022, le Musée des Années 30 – Espace Landowski déploie une grande exposition dédiée à l’illustre acteur français qui a joué dans plus d’un quart des films tournés dans les mythiques studios de Boulogne-Billancourt.

« T’as d’beaux yeux, tu sais ». Jean Gabin (1904-1976), monstre sacré du cinéma français, qui a tourné dans près de cent films tout au long de sa carrière, est aujourd’hui mis à l’honneur à l’Espace Landowski (Boulogne-Billancourt) pour une vaste rétrospective – plus de 700m2 de surface d’exposition – se prolongeant également hors les murs, à travers une série de portraits accrochés sur les grilles du square Léon-Blum. Une exposition ambitieuse qui revient en long et en large sur la vie de Jean Gabin, de son vrai nom Jean Moncorgé, dont la trajectoire est intimement liée à la ville de Boulogne-Billancourt, où l’acteur de Pépé le Moko (1937) et de Quai des brumes (Marcel Carné, 1938) tourna pas moins de vingt-six films.

Jean Gabin dans La Bête Humaine (1938) de Jean Renoir, adapté de l’oeuvre homonyme d’Emile Zola ©Flickr/Tous droits réservés

L’exposition retrace ainsi les grands jalons de la vie de Jean Gabin : son enfance sur les bords de l’Oise, le temps passé chez son grand-père à Boulogne-Billancourt, ses rêves de jeunesse, les premiers petits boulots, ses débuts comme artiste de music-hall, son ascension au cinéma, son engagement dans la Seconde Guerre mondiale, mais aussi son amour de la terre et sa passion pour les chevaux. Dans ces mythiques studios de Boulogne et Billancourt, Jean Gabin tourne alors des films qui resteront gravés dans les annales du cinéma français tels que La Grande Illusion (Jean Renoir, 1937), Le Jour se lève (Marcel Carné, 1939), Hôtel du Nord (Marcel Carné, 1938) – pour les besoins duquel le canal Saint-Martin fut entièrement reconstitué -ou encore Touchez pas au Grisbi (Jacques Becker, 1954).

 Mathias Moncorgé, le fils de Jean Gabin, signe avec Patrick Glâtre le livre qui accompagne l’exposition consacrée à son père

Grâce à la collaboration de la famille de l’acteur et de partenaires emblématiques tels que la Cinémathèque française ou le Musée Jean-Gabin de Mériel (Val-d’Oise), l’exposition peut se vanter d’avoir su réunir, en un seul et même lieu, une quantité folle d’objets liés de près ou de loin à la carrière de Jean Gabin : effets personnels, affiches de films, matériel de tournages, éléments de décors, etc. Un parcours de visite également agrémenté d’une quinzaine d’écrans projetant des extraits de films et de documentaires, ainsi qu’une expérience de réalité virtuelle dans une scène de Le Jour se lève, le chef-d’oeuvre de Marcel Carné.

Toute la programmation (conférences, visites guidées, projections, etc.) prévue pendant la durée  de l’exposition est à retrouver via ce lien.

Infos pratiques
Jean Gabin, l’exposition. Musée des Années 30 – Espace Landowski (Boulogne-Billancourt), du 9 mars au 10 juillet 2022 – du mar. au dim. de 11h à 18h – Tarif : 7€, TR : 5€, gratuit pour les moins de 26 ans

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Article rédigé par
Félix Tardieu
Félix Tardieu
Journaliste