C’est officiel, les réseaux 2G et 3G vivent leurs dernières années. Orange prévoit de les arrêter progressivement sachant qu’ils sont encore très utilisés, par l’industrie notamment.
Aux États-Unis, la fin de la 3G est imminente, la plupart des opérateurs ayant annoncé l’arrêt de ce service au cours de l’année. En France, la 5G mettant plus de temps à se déployer et les entreprises ayant encore nettement recours à la 2G et à la 3G, un arrêt aussi rapide et brutal qu’Outre-Atlantique ne peut pas être envisagé.
Orange a ainsi annoncé officiellement dans un communiqué qu’il se prépare à mettre fin à ces deux réseaux. Cette initiative sera menée progressivement selon l’opérateur, qui annonce pour l’Hexagone l’abandon de la 2G d’ici à 2025 et de la 3G d’ici à 2028.
Tous les autres pays dans lesquels le groupe Orange intervient peuvent voir ces délais modifiés et ce sera alors à chaque filiale de déterminer quand il serait opportun et faisable de stopper la 2G et la 3G, sans toutefois excéder 2030. C’est notamment le cas de la Belgique, de l’Espagne, du Luxembourg, de la Pologne, de la Roumanie, ou encore de la Slovaquie.
Pourquoi arrêter ces réseaux ?
Depuis quelques années déjà, la saturation de la 4G est évoquée, bien que la 5G intervienne en renfort et réduise les risques. De plus, comme le précise l’opérateur français dans son communiqué : « L’arrêt de la 2G et 3G permettra à Orange d’optimiser la gestion de ses réseaux et de les faire évoluer vers des technologies plus sécurisées, résilientes, économes en énergie et modernes telles que la 4G et la 5G ». En effet, il pourra utiliser les radiofréquences qui étaient réservées à la 2G et à la 3G au profit des deux réseaux les plus récents.
Quel impact pour les utilisateurs ?
Pour les particuliers, la fin de la 2G et de la 3G n’aura aucune conséquence directe, surtout à un horizon si lointain. Rappelons que la 4G est disponible en France depuis 2011, et que la plupart des téléphones portables actuels sont compatibles avec la 4G. Malgré tout, Orange, à l’instar des autres opérateurs, n’a pas une couverture complète sur le territoire. Pour la 4G, elle est estimée à 93%, ce qui implique de nombreuses zones blanches encore à ce jour.
Pour autant, si la 3G était encore utilisée selon l’ARCEP par 66,6 millions de Français au second trimestre 2021, rappelons que la 3G ne devrait pas disparaître avant 2028. À cette date, la quasi-totalité des utilisateurs seront propriétaires d’un mobile 4G ou 5G, qui sont déjà la norme sur les smartphones de dernière génération, et la couverture 4G/5G aura encore progressé.
La difficulté revient surtout aux entreprises et notamment aux industries, sachant que nombre de machines sont encore connectées à la 2G et à la 3G. Le secteur de l’automobile est lui aussi très concerné mais l’arrêt de la 3G aux États-Unis devrait faire accélérer les géants du secteur pour que les voitures utilisent désormais la 4G.
À lire aussi
