La comédie musicale emblématique est de retour à Paris au Théâtre du Châtelet du 5 décembre 2025 au 10 janvier 2026.
Pièce de théâtre, film de cinéma, comédie musicale sur scène… En 50 ans, La cage aux folles, créé par Jean Poiret sur la scène du Théâtre du Palais-Royal en 1973, aura connu de nombreuses itérations, utilisant différemment son thème (autour de la représentation de deux hommes gays) selon les époques et les lieux.
À partir du 5 décembre 2025, une nouvelle comédie musicale arrive au Théâtre du Châtelet, et reprend le livret ainsi que la musique de Harvey Fierstein et de Jerry Herman (avec une traduction d’Olivier Py), créés pour la première adaptation à Broadway, en 1983. La billetterie est actuellement ouverte.
Si le public français connaît principalement La cage aux folles grâce au film avec Michel Serrault, le public international s’en est emparé avec l’adaptation à Broadway dans les années 1980, qui lui aura valu six Tony Awards. Depuis, la comédie musicale voyage : reprise dans le West End à Londres, revival à Broadway en 2004 puis 2010 et même une première adaptation en France, à Paris, en 1999.
Du 5 décembre 2025 au 10 janvier 2026, la comédie musicale renait dans la capitale au Théâtre du Châtelet, dans une version exaltante qui revient aux sources de la pièce de Jean Poiret, s’éloignant des clichés véhiculés par l’adaptation cinématographique.
La cage aux folles suit l’histoire d’un couple, Albin et Georges, qui tient un cabaret de travestis. Albin y interprète Zaza Napoli, tête d’affiche du cabaret. Lorsque le fils de Georges, fiancé avec la fille d’un homme conservateur très traditionnel, demande à son père de cacher son homosexualité, la situation dérape.
Le retour de Laurent Lafitte sur scène
Ce revival, en France, de La cage aux folles, permet également au pensionnaire de la Comédie-Française Laurent Lafitte de retrouver le chemin de la scène, dans un rôle à contre-courant du répertoire classique qu’il a l’habitude d’interpréter.
Le comédien incarne le premier rôle, celui de Zaza Napoli, et s’impose dans un rôle complexe et double. Quelques jours avant le début des représentations, les premières critiques vantent cette nouvelle itération.
Le Monde évoque ainsi « une comédie musicale flamboyante » qui « a triomphé dans une version libérée de ses clichés sur l’homosexualité » en reprenant la comédie musicale de Broadway comme source principale. Pour RadioFrance, « la nouvelle production en français de La cage aux folles […] réinscrit l’œuvre dans son contexte : le cabaret », loin « d’être enfermée dans les clichés véhiculés par le théâtre ou par le cinéma ».
Pour La Terrasse, la pièce est placée « sous le signe de la tolérance et de la diversité ». Le Parisien, enfin, qui a assisté aux répétitions, évoque « un spectacle très prometteur ». La cage aux folles version 2025 semble donc être un revival à la hauteur de l’enjeu.