À la surprise générale, Sony publiait hier une vidéo technique visant à présenter des innovations à venir sur une console encore inconnue.
On a tendance à l’oublier, mais la PlayStation 5 fêtera, le mois prochain, son cinquième anniversaire. Si l’on se base sur le cycle de vie de sa prédécesseure, on peut donc s’attendre à ce que la PS6 arrive quelque part entre 2027 et 2028. Sony prépare le terrain, et invite justement Mark Cerny, grand architecte des consoles de la marque, à s’exprimer dans un dialogue avec Jack Huynh, expert venu d’AMD, pour discuter des innovations sur « de futurs produits ».
Trois choses à retenir pour la PS6
Bien évidemment, le nom « PlayStation 6 » n’est jamais prononcé dans cette courte vidéo très technique, mais personne n’est dupe. Sony sait parfaitement ce qu’il fait ici et cherche, déjà, à susciter l’enthousiasme avant de futures annonces qui, pour les consommateurs, seront sans doute plus concrètes.
La première chose est la plus évidente : Sony renouvèle donc son partenariat avec AMD pour sa future machine. Le fabricant américain fournira au Japonais de nouvelles puces ultraperfectionnées, qui apporteront notamment trois technologies de pointe : les Neural Arrays, les Radiance Cores et l’Universal Compression, toutes les trois rangées sous l’ombrelle du Project Amethyst.
- Neural Arrays : des unités de calcul dédiées à l’intelligence artificielle (utilisées dans le cadre de l’upscaling de l’image – comme le DLSS de Nvidia).
- Radiance Cores : des cœurs logiques consacrés à l’amélioration drastique des performances du ray tracing et même du path tracing.
- Universal Compression : optimisation de la bande passante conduisant à un transfert des données plus rapide, et donc à des chargements encore plus rapides.
Des noms très marketing, qui posent toutefois les premières pierres de ce que l’on peut attendre de l’hypothétique PlayStation 6 : une résolution dynamique privilégiant la fluidité, des effets de lumière et d’ombre d’un réalisme poussé, et un temps d’attente toujours plus court pour rejoindre ou reprendre sa partie.
De quoi la PS6 sera-t-elle faite ?
Il est encore trop tôt pour imaginer exactement à quoi ressemblera la PS6. Toutefois, la PlayStation 5 Pro nous donne déjà quelques indices sur la direction que semble désormais suivre Sony avec ses consoles.
La PS5 Pro est en effet la première console de Sony à intégrer une technologie de supersampling, le PSSR, basé sur le FSR d’AMD. Celle-ci allège le travail de la console en lui permettant d’exécuter les jeux dans une résolution inférieure à celle de l’écran afin de maximiser la fréquence d’affichage. Le supersampling, lui, s’assure que le joueur ou la joueuse n’y voit que du feu en étirant l’image de façon presque imperceptible grâce à l’IA. Les Neural Arrays présentés par les deux hommes dans la vidéo indiquent clairement que le travail se poursuit sur cette technologie.
Des nouveautés techniques réjouissantes, qui doivent toutefois inquiéter sur deux choses en particulier : le prix de la PS6 et sa compatibilité, ou pas, avec les jeux au format physique. La PS5 Pro est, par défaut, vendue sans lecteur de disque. Il peut être acheté à part, mais la console est conçue à l’origine pour le jeu dématérialisé (dont la part grandit chaque année dans les bilans comptables). Cependant, les joueurs et joueuses restent très attachées au support physique, qui leur permet notamment d’obtenir des jeux pour moins cher qu’en numérique, et surtout de pouvoir les revendre sur le marché de l’occasion – ce qui finance en partie un futur achat.
Enfin, le prix de la console est attendu au tournant. Il faut rappeler le caractère parfaitement inédit de la génération actuelle de consoles : les PS5 et Xbox Series ont beau avoir cinq ans, elles sont aujourd’hui vendues plus cher qu’à leur sortie. Une hausse qui s’explique par un contexte économique adverse, nous disent les principaux intéressés. Rappelons également que la Nintendo Switch 2, lancée en juin dernier, a été commercialisée pour 150 € plus cher que la Switch première du nom.