Le tandem galactique de l’absurde a fait son retour avec les premiers épisodes de sa huitième saison, le 26 mai. Cette nouvelle salve prolonge les délires de Rick et Morty, tout en amorçant un virage narratif qui divise la critique.
Rick et Morty entament une huitième saison, diffusée chaque semaine sur HBO Max et Canal+ Ciné Séries depuis ce 26 mai. Dix nouveaux épisodes viennent prolonger les délires interdimensionnels du duo, avec un ton oscillant entre l’anarchie coutumière et une exploration plus marquée de la maturité. Morty prend de l’assurance, Summer s’impose, et Rick, toujours ravagé, semble chercher davantage de sens.
Une matrice d’émotions
Le premier épisode de la série donne le ton : Rick punit Morty et Summer en les enfermant dans une simulation où 17 années fictives passent. Summer en ressort changée, presque adulte dans un corps d’adolescente. « Je suis tombée amoureuse et j’ai dirigé un pays », clame-t-elle, avant que Rick ne remette tout à zéro. Pour GamesRadar, « les scénaristes se sont moqués de nous depuis le début », évoquant une occasion manquée de bouleverser durablement les dynamiques du show.
L’œuvre prouve d’un autre côté sa capacité à faire jaillir l’absurde d’un chaos méthodique. Dan Harmon revendique d’ailleurs ce principe, cité dans un article de Premiere : « On a décidé d’en faire trop dès le départ. Cela fait désormais partie de l’ADN du show. » Sarah Chalke, voix de Beth, s’étonne encore : « C’est assez fou qu’après toutes ces années, on soit encore autant surpris lorsqu’on ouvre un script. »
Répétitions ou constance maîtrisée ?
« La saison 8 de Rick et Morty ne révolutionne pas la formule, mais elle l’exploite avec une fraîcheur réjouissante », soutient de son côté Planète CSAT. Même son de cloche chez Collider, pour qui ce nouveau chapitre n’innove pas radicalement, mais « met en lumière les différentes facettes de chaque personnage », avec des épisodes à la fois absurdes et sensibles.
Jerry se découvre au cœur d’une conspiration pascale, Rick mène un casse cryogénique, et Summer, dans son arc post-Matrix, flirte avec une forme de pouvoir intérieur. « Même si cela peut paraître répétitif, il ne faut pas réparer ce qui n’est pas cassé », cite le média.
Le showrunner Scott Marder assume un virage moins introspectif que la saison précédente. « Cette année est certainement plus orientée sur le fun. La saison 7 a été très intense à mon avis, et la saison 8 fait l’effet d’une grande respiration », déclare-t-il dans Premiere. De quoi, selon Planète CSAT, « [trouver] un nouvel équilibre entre chaos narratif, créativité sans limites et narration resserrée », et convaincre quelques sceptiques de revenir dans l’orbite Smith-Sanchez.
