Actu

Netflix dévoile un premier teaser du nouveau film de Jean-Pierre Jeunet

03 janvier 2022
Par Félix Tardieu
Jean-Pierre Jeunet aux commandes sur le tournage de "BigBug"
Jean-Pierre Jeunet aux commandes sur le tournage de "BigBug" ©Bruno Calvo /Netlix

La plateforme a levé le voile sur BigBug, le prochain ovni cinématographique né de l’imaginaire loufoque de Jean-Pierre Jeunet, le réalisateur du Fabuleux destin d’Amélie Poulain et de La cité des enfants perdus. Sortie prévue sur Netflix le 11 février 2022.

Près de dix ans après son dernier long-métrage (L’extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S Spivet, 2013), le réalisateur français Jean-Pierre Jeunet repasse derrière la caméra avec BigBug, une comédie de science-fiction se déroulant en 2050, dans un futur où l’humanité est devenue totalement dépendante de l’intelligence artificielle. Conçu comme un huis clos, BigBug suivra une famille prise en otage par leurs robots domestiques, tandis qu’en dehors de leur foyer, à l’extérieur, les Yonyx, une nouvelle génération d’androïdes, tentent de prendre le pouvoir… Et compte tenu de ces premières images, BigBug promet d’être une belle farce à l’esthétique particulièrement léchée, dans la droite ligne des films de Jeunet. Dans ce court teaser, le film dévoile un aperçu de son casting 100% francophone : Elsa Zylberstein, Isabelle Nanty, Stéphane de Groodt, Claude Perron, Youssef Hajdi, Claire Chust, François Levantal et Alban Lenoir sont ainsi attendus. André Dussollier, un des acteurs fétiches du réalisateur, signera quant à lui la voix-off du film. Dominique Pinon, autre figure emblématique de sa filmographie mais absent de la fiche du film, aura-t-il droit à une apparition surprise ?

C’est donc la première fois qu’un film de Jean-Pierre Jeunet – et de son scénariste attitré Guillaume Laurant – sera absent des salles obscures. Le réalisateur s’en était personnellement expliqué sur son blog en janvier 2020, alors que BigBug entrait tout juste en production : « J’ai vécu pour ce projet, (toute proportion gardée) un peu la même histoire que Scorsese avec The Irishman. J’ai traîné ce script en France pendant quatre ans, me suis vu rejeté par tous, comme l’avaient été en leur temps Délicatessen et Amélie Poulain. Et comme Amélie, Brigitte Maccioni de UGC en est tombée amoureuse et a voulu le produire. Mais elle n’a pas réussi car visiblement des robots dans une comédie française, ça ne rentre pas dans une case. Et un jour David Kosse de Netflix m’a écrit de Londres me demandant si je n’aurais pas un projet. Le “oui” avec un grand sourire est revenu 24 heures après! ».

Jean-Pierre Jeunet s’est ainsi réjoui de sa collaboration avec la plateforme de streaming : « Le fait que BigBug ne sortira pas en salle n’est pas un problème, car contrairement par exemple à T.S Spivet qui était tourné en 3D dans les grands espaces américains, celui-ci se prête particulièrement au petit écran, au format télé (…) Non, les plates-formes ne vont pas tuer le cinéma, car les choses s’empilent, se complètent, ne se remplacent pas. Le cinéma n’a jamais tué le théâtre, il y a même encore des films en noir et blanc… », avait-il ajouté. Pour rappel, Netflix et les autres plateformes de VOD implantées en France doivent à présent dédier 20 à 25% de leur chiffre d’affaires (en France) au financement de la production d’oeuvres audiovisuelles françaises.

À lire aussi

Article rédigé par
Félix Tardieu
Félix Tardieu
Journaliste