
Organisée chaque année au mois de mars depuis 1999, la 27e édition de la Semaine du cerveau a eu lieu cette année du 10 au 16 mars. Organisée simultanément dans une centaine de pays, cette manifestation entend sensibiliser le grand public à l’importance de la recherche sur le cerveau. Pendant cette semaine, le grand public peut aller à la rencontre des acteurs et actrices de la recherche pour s’informer sur l’actualité de la recherche, mais surtout apprendre à mieux connaître cet allié essentiel qu’est le cerveau.
Quel que soit le sport que l’on pratique, il existe une règle qui prévaut : entraînement, répétition et rigueur sont nécessaires pour que les muscles se développent et deviennent de plus en plus performants. Aussi complexe que fascinant, le corps humain en compte à lui seul plus de 600 – 639 pour être précis. Et si beaucoup considèrent le cerveau comme un muscle, force est de constater qu’il ne s’agit pas officiellement du 639e (ou du premier, selon le point de vue).
Une source vitale à entretenir
Contrairement aux cellules des muscles, organisées en longues fibres qui se contractent et coulissent les unes par rapport aux autres pour créer le mouvement, les cellules neurales fonctionnent en développant des connexions pour chaque nouvelle tâche dont elles commandent l’exécution. Le parallèle avec l’entraînement sportif s’explique donc par le fait que la répétition d’une activité permet de solliciter plus rapidement des réseaux de neurones déjà établis. Mais ce qui est certain, c’est que l’on ne sentira jamais notre cerveau se contracter comme un biceps. Surtout, avec 100 milliards de cellules nerveuses en stock, qui constituent un réseau câblé très précis, le cerveau n’est peut-être pas un muscle, mais il demande un certain « entretien ».
Se concentrer, acquérir des connaissances, raisonner, s’adapter et interagir avec les autres sont autant de facultés regroupées dans ce que l’on appelle les capacités cognitives. Celles-ci jouent un rôle crucial dans les activités de la vie quotidienne et permettent de maintenir une bonne qualité de vie. Au même titre que les fonctions physiques, leur détérioration viendra affecter la qualité de vie et perturber le quotidien. Il est donc important de solliciter un maximum notre cerveau afin qu’il reste efficace le plus longtemps possible. Et cela peut commencer dès le début de la journée, chez soi ou dans les transports, avec un bon livre.
Enquête, exercices ou grands classiques : autant de choix que de bienfaits
Il existe beaucoup de manières de muscler son cerveau et booster son intelligence, et lire reste assurément l’une des principales. Et ce n’est pas des personnalités comme Bill Gates ou Warren Buffet qui diront le contraire. Un point de vue partagé par les universités les plus prestigieuses du monde, qui affirment elles aussi que certains livres fondamentaux devraient être lus par tout le monde. Et lorsque l’on parle d’universités prestigieuses, on pense parfois à Harvard, qui recommande à ses étudiants autant de films pour s’ouvrir l’esprit et booster son intelligence que de livres pouvant être utiles à tous. Parmi eux, Bruno, chef de police, un livre de mystères et d’enquêtes qui invite le lecteur à mobiliser toutes ses capacités de déduction et d’attention pour remonter les pistes, analyser les indices et utiliser son imagination afin de résoudre les énigmes.
Dans un autre registre, Le prince de Nicolas Machiavel a également les faveurs d’Harvard. Pour quelle raison ? Machiavel était un fin politicien et diplomate, Le prince fait donc office de guide pour devenir un stratège, détaille les erreurs à ne pas commettre pour un bon dirigeant et explique comment évoluer dans le monde de la politique.
Toutefois, pas besoin de viser les sommets de la politique pour booster son cerveau et son intelligence. Des programmes et des exercices pour stimuler et entretenir sa mémoire, qui plus est validés par des scientifiques, c’est la promesse de HappyNeuron – La méthode d’entraînement cérébral. Stimulant les grandes fonctions cognitives (mémoire, attention, langage, raisonnement, spatial ou encore visuospatial), chaque programme comporte des exercices variés qui, à terme, aideront à développer sa sagacité.
Longtemps décrié, le jeu vidéo finalement réhabilité
Malgré les croyances populaires, le jeu vidéo peut se révéler un allié de choix pour booster son cerveau. Après une bonne journée de travail ou d’études, on peut aller décompresser, se dépenser physiquement pour évacuer avec une activité en plein air… ou brancher la console.
Pour cela, on se tourne alors vers ces jeux vidéo appelés « exergames », qui demandent aux joueurs de bouger leur corps pour interagir avec les jeux. Parfaite contraction d’exercise et de games, ces titres ont été popularisés dès les années 2000 avec des consoles comme la Wii et la Switch de Nintendo ou le système Kinect de Microsoft. Conçus pour solliciter différents aspects de la condition physique comme l’équilibre, l’endurance, la force et la coordination, tout en stimulant également les fonctions cognitives, ces exergames se sont déjà révélés efficaces selon certaines études. Chez les seniors, il a par exemple été démontré que ce type d’entraînement est efficace pour améliorer de nombreuses capacités physiques et cognitives.
De Dance Dance Revolution (1998), cité comme l’un des premiers grands succès de l’exergaming, à Wii Fit de Nintendo, vendu à plus de 21 millions d’exemplaires, l’offre est aujourd’hui riche et variée : la licence Just Dance, Ring Fit Adventure pour enchaîner des exercices de fitness et de yoga, Fitness Boxing ou encore Beat Saber, disponible sur PlayStation grâce à la technologie VR.
Plus récemment, des applications pour téléphones mobiles telles que Zombies, Run !, Run An Empire, Ingress, Just Dance Now, sans oublier le phénomène mondial Pokémon Go, ont été décrites comme des exergames à réalité augmentée.

Une soirée devant la télé pour ne pas mettre le cerveau de côté
Après une bonne partie de la journée à booster son cerveau, pourquoi s’arrêter en si bon chemin quand vient la soirée ? Pourquoi ne pas repenser la traditionnelle soirée cinéma pour continuer à faire travailler ce muscle essentiel ?
Si beaucoup pensent que le cinéma et la télévision ne sont que des distractions pour mettre son cerveau de côté, quelques œuvres se démarquent toutefois par leur intelligence, leur capacité à faire réfléchir, à déstabiliser ou faire vaciller nos certitudes. À tel point que le cerveau est finalement sollicité comme si l’on était plongé dans un bon livre.

Selon la science, on peut donc faire confiance à certaines œuvres cinématographiques, comme Vice-versa (2015), l’un des classiques de l’écurie Pixar qui raconte l’histoire d’une jeune fille qui déménage dans une nouvelle ville où elle subit toutes sortes de changements émotionnels. Plongé dans l’inconscient de Riley, le spectateur comprend comment ses émotions l’affectent, ce qui l’amène à développer des outils pour mieux faire face au monde qui l’entoure et aux problèmes qu’elle rencontre. Grâce à l’histoire de Riley, on pourrait ainsi apprendre à mieux gérer et contrôler nos propres émotions, à comprendre ce qui les déclenche et ce que nous pouvons faire pour les empêcher de nous submerger.
Riche en enseignement, c’est aussi comme cela que l’on pourrait décrire Ex Machina (2014), d’Alex Garland. Mettant en scène un programmeur informatique qui passe du temps avec un robot doté d’une intelligence artificielle afin de déterminer s’il est conscient de lui-même et si son intelligence peut imiter celle des humains, ce film enseigne ce que sont réellement l’intelligence artificielle et les possibilités de la technologie, mais aussi être humain.
Enfin, citons Memento (2000), l’histoire d’un homme amnésique qui doit reconstituer sa mémoire pour découvrir ce qui lui est arrivé, pourquoi il ne se souvient de rien et qui est responsable de cet état. En plus de nous amener à réfléchir, à utiliser nos capacités de déduction et à relier des indices et des idées pour trouver des réponses, ce que l’on peut appliquer pour résoudre toutes sortes de problèmes dans la vie, le long-métrage de Christopher Nolan permet également de développer la capacité d’attention.