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La nouveauté de ChatGPT qui manipule votre ordinateur à votre place coûte 200 $/mois

24 janvier 2025
Par Pierre Crochart
La nouveauté de ChatGPT qui manipule votre ordinateur à votre place coûte 200 $/mois
©OpenAI

Ainsi débute l’ère des « agents » IA. Avec Operator, OpenAI entame ce qui est décrit comme la prochaine grande révolution de l’informatique.

OpenAI a officialisé hier le lancement, aux États-Unis, d’Operator, son premier « agent d’intelligence artificielle », décrit comme étant capable de « naviguer le Web et de réaliser des tâches à votre place ». Le nouvel outil est désormais accessible sur le Web et en application pour Mac… pour les personnes abonnées à la formule ChatGPT facturée 200 $ par mois.

Que peut faire Operator pour vous ?

Les choses s’accélèrent pour l’IA. Après que Samsung et Google ont présenté une sorte d’agent similaire lors du lancement des Galaxy S25, OpenAI dégaine finalement sa propre solution. Baptisé Operator, le nouvel outil de la firme américaine évoque le personnage éponyme des films Matrix : un agent à qui l’on demande de réaliser des tâches à notre place.

Cela paraît presque trop beau pour être vrai, mais ça l’est. Enfin, à en croire OpenAI, qui concède qu’il s’agit là d’une version encore très préliminaire de l’outil. On peut donc demander à Operator d’effectuer une réservation dans un restaurant à notre place, de faire une capture d’écran et de la ranger dans un nouveau dossier, de compresser des images ou encore de se faire rembourser un article sur un site d’e-commerce.

Concrètement, il suffit d’émettre à ChatGPT une requête et, si l’agent Operator est activé, vous verrez alors votre souris bouger seule à l’écran et effectuer différentes actions pour y répondre. Un peu terrifiant, au premier abord, mais potentiellement très puissant une fois que l’outil sera perfectionné.

Ce qu’Operator va changer à nos habitudes

Operator n’est que l’arbre qui cache la forêt des agents IA qui ne vont pas tarder à inonder le marché des chatbots. On sait que Google travaille à sa propre solution, tout comme Anthropic ou encore Perplexity, qui a annoncé un outil similaire.

Dans la pratique, le fonctionnement d’Operator semble encore un peu hésitant et nécessite toujours une interaction homme-machine (saisir sa requête sur un clavier). La vitesse d’exécution des tâches ne semble pas non plus exceptionnelle, au point que l’on peut se demander si l’on n’irait pas plus vite à décrocher soi-même son téléphone plutôt que d’essayer de faire comprendre à l’IA que l’on veut réserver une table pour six personnes dans notre restaurant favori.

Mais c’est une étape. Une étape vers une avancée technologique vendue par les films de science-fiction depuis des décennies, où une simple commande vocale pourra prochainement amener au même résultat, et à une vitesse d’exécution beaucoup plus rapide qu’aujourd’hui.

Restera à voir si la tech parviendra à conjuguer ses désirs d’omnipotence avec un meilleur bilan énergétique. Ce genre d’outils vise en effet à démocratiser une technologie qui, d’après les dernières études sur le sujet, consommerait dix fois plus d’énergie qu’une simple requête sur un moteur de recherche. Mais, au vu des récentes annonces du Président Trump (les États-Unis viennent de sortir une nouvelle fois de l’Accord de Paris sur le climat), et des quelque 500 milliards de dollars mis sur la table pour développer l’intelligence artificielle, on a comme un doute.

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Article rédigé par
Pierre Crochart
Pierre Crochart
Journaliste