Après deux premiers volets qui ont cartonné au box-office sans jamais gagner l’estime de la critique, Venom : The Last Dance arrive le 30 octobre au cinéma, et promet une conclusion plus sombre et plus nuancée pour l’antihéros de Sony.
À l’origine, le concept avait de quoi séduire. Un film centré sur un antihéros Marvel, apparu pour la première fois à l’écran dans le troisième opus de la saga Spider-Man, avec l’inoubliable Tobey Maguire. Qui aurait pu oublier le moment où le rouge éclatant de son costume se teintait d’un noir sombre, sous l’influence d’un mystérieux symbiote ?
Cette étrange substance visqueuse, venue d’une planète lointaine, incarnait une menace, un chaos cosmique prêt à s’abattre sur la Terre. Venom devenait alors la face sombre de l’homme-araignée, une version terrifiante et déformée, poussant l’icône héroïque vers des abîmes insoupçonnés.
Un succès chiffré, qui ne séduit pas la critique
Les deux premiers volets de Venom ont indéniablement laissé leur empreinte au box-office. En 2018, le premier opus franchit la barre des 850 millions de dollars de recettes mondiales, un succès impressionnant pour un film signé Marvel. Quant à Let There Be Carnage, il n’atteint pas le même sommet, mais s’en sort honorablement avec 500 millions de dollars.
Pourtant, malgré l’engouement du public, la critique est restée de marbre, presque unanime dans son jugement sévère : un univers qualifié de « monstre d’effets spéciaux », sans véritable profondeur. Cependant, Sony persévère et propose un troisième épisode : Venom : The Last Dance. Disponible dans les salles sombres dès le 30 octobre, ce dernier promet une tonalité plus sombre et plus mature, presque comme une ultime chance de rédemption pour la saga.
Un troisième et ultime opus
Le film se place dans la continuité des précédents, mais ajoute un enjeu inédit : cette fois, Eddie Brock semble au bout de son chemin, en proie à une lutte intérieure amplifiée par des dilemmes moraux. Dans The Last Dance, l’introspection sera au cœur de l’intrigue, opposant Venom non seulement à des ennemis d’envergure, mais aussi à ses propres démons.
Certains éléments ont été confirmés : Eddie et son symbiote seront confrontés à un ennemi surnaturel redoutable, menaçant l’équilibre même de leur étrange cohabitation. De quoi poser les bases d’un récit moins caricatural et plus immersif, où la relation Venom-Eddie pourrait enfin explorer une dimension tragique, presque shakespearienne.
Des débuts prometteurs
La question reste entière : Venom : The Last Dance parviendra-t-il enfin à séduire la critique ? Le studio a misé sur un ton plus abouti, des choix esthétiques affirmés et une bande-son soignée. Cependant, le défi est de taille : donner vie à un héros complexe dans un univers souvent jugé superficiel.
Si les premiers chiffres mondiaux sont prometteurs, avec 175 millions de dollars engrangés en quelques jours, le lancement nord-américain déçoit, loin des 96 millions atteints par Let There Be Carnage en 2021. Reste à voir si ce dernier opus saura transformer l’essai et enfin convaincre les spectateurs les plus sceptiques.