Le nouveau film de Gilles Lellouche avec François Civil et Adèle Exarchopoulos convoque plusieurs morceaux cultes des décennies 1980 et 1990 pour illustrer l’histoire d’amour impossible de ses protagonistes.
L’Amour ouf est déjà l’un des grands succès de l’année. Le film de Gilles Lellouche, sorti dans les salles le 16 octobre dernier, a réalisé le second meilleur démarrage de 2024 pour un film français derrière Un P’tit truc en plus, avec 734 030 entrées lors de la première semaine, contre 929 814 entrées pour le film d’Artus. Outre sa démesure cinématographique portée par le cinéaste, son casting prestigieux et la consécration du couple François Civil et Adèle Exarchopoulos, L’Amour ouf marque les esprits pour son aspect musical et sa riche playlist sortie tout droit des années 1980 et 1990.
Gilles Lellouche n’a jamais caché ses influences : de West Side Story (1961) à The Outsiders (1983) de Francis Ford Coppola — qui a d’ailleurs droit depuis quelques mois à une adaptation à Broadway sous forme de comédie musicale —, en passant par les films noirs de Martin Scorsese, L’Amour ouf puise dans l’imaginaire riche de ces décennies, le réalisateur ayant soigné la bande-originale présente dans le film.
Outre le score composé spécialement par Jon Brion (Magnolia, Punch-Drunk Love, Eternal Sunshine of the Spotless Mind), le groupe mythique The Cure est présent (avec le morceau A Forest), ainsi que Deep Purple, Daft Punk, Prince ou encore Everything But The Girl. Coté musique française, Gilles Lellouche utilise également le titre That’s my People de NTM, Madame de Claude Barzotti, ou encore Au pays des merveilles de Juliet Yves Simon.
Une playlist éclectique et variée de 18 titres, qui offre à L’Amour ouf toute sa couleur et son ambiance singulière.
Moins de danse dans la version finale ?
Il y a plusieurs mois, le doute était encore présent. L’Amour Ouf allait-il être une comédie musicale ? Gilles Lellouche, en présentant le projet, avait, en effet, décrit son film comme « une comédie romantique musicale ultra violente ».
Si l’abus de langage du cinéaste avait fait passer L’Amour ouf pour un musical dans la plus pure tradition du genre — ce que le film n’est pas —, le long-métrage utilise effectivement la musique pour raconter et illustrer son histoire, ainsi que la danse comme expression et langage à part entière.
La danse est d’ailleurs un des points les plus intéressants du film. Plusieurs séquences ont été imaginé et chorégraphie par le collectif de danse contemporaine La Horde. Lors de la présentation du film au Festival de Cannes, le montage approchait les trois heures, avec deux longues séquences de danse finalement absentes de la version finale montrée en salles, dont une servant de conclusion au film.
Gilles Lelouche a finalement préféré réduire la durée de son film en enlevant ces séquences — il en reste tout de même une troisième, bien présente —, pour éviter de s’éparpiller et aller droit au but. À redécouvrir dans les bonus de l’édition physique afin de profiter encore plus de cette playlist déjà excellente ?