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Séance de rattrapage : nos pépites du mois de septembre

28 septembre 2024
Par La rédaction
“Slow Horses”, saison 4, le 4 septembre sur Apple TV+.
“Slow Horses”, saison 4, le 4 septembre sur Apple TV+. ©Apple TV+

Films, séries, musique, romans, jeux… Chaque mois, des centaines d’œuvres sont diffusées dans les salles obscures, sur les plateformes ou dans les librairies. Face à cette offre colossale, le choix est difficile. La rédaction de L’Éclaireur vous dévoile ses trouvailles du mois.

1 Le film The Game, de David Fincher

On espère encore et toujours que David Fincher offre une saison 3 à Mindhunter, célèbre série Netflix qui avait su séduire de nombreux abonnés sur la plateforme. Alors pour se consoler, L’Éclaireur a décidé de se lancer dans une rétrospective du cinéaste. Et ça tombe bien, car The Game est actuellement disponible sur Netflix.

Plus méconnu que les standards qui ont fait la renommée du réalisateur américain, The Game suit Nicholas Van Orton (Michael Douglas), un homme d’affaires avisé, qui reçoit le jour de son anniversaire une invitation de la part de son frère, Conrad (Sean Penn), afin de participer à un jeu. Si Nicholas est d’abord dubitatif, il va finalement se lancer, au point de découvrir que les enjeux sont bien trop élevés et que tout le monde le manipule pour faire voler sa vie en éclats.

La bande-annonce de The Game.

Avec The Game, David Fincher poursuit son exploration des films à twist quelques années après Se7en (1995) et deux ans avant Fight Club (1999). Grâce à une mise en scène fiévreuse, pleine de tension, le réalisateur offre une chasse à l’homme prenante et oppressante. Une démonstration dont seul Fincher a le talent. En multipliant les fausses pistes, presque de façon perverse, le cinéaste joue avec le mal-être de son héros, mais aussi avec le spectateur à travers un scénario jusqu’au-boutiste, proche de l’univers de Lynch.

Porté par l’interprétation époustouflante de Michael Douglas, The Game dévoile une autre facette du cinéma de David Fincher avec une atmosphère plus élégante, mais un sens du décor et de l’ambiance toujours aussi poussé. Un immanquable de sa filmographie, actuellement disponible sur Netflix.

2 Le film Le Village, de M. Night Shyamalan

Cinq ans après son plus grand succès, l’inoubliable Sixième Sens (1999), M. Night Shyamalan faisait son retour dans les salles obscures avec Le Village, en 2004. Devenu culte au fil des années grâce à son casting et un retournement de situation dont seul le cinéaste a le secret, le long-métrage suit une communauté isolée qui vit dans la terrible croyance que la forêt l’entourant est peuplée de sanglantes créatures. Un jour, l’une de ses habitantes va devoir traverser l’horizon, espérant trouver dans les villes alentour le remède qui saura guérir son futur époux.

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En réunissant un casting épatant notamment composé de Joaquin Phoenix, du regretté William Hurt, de Sigourney Weaver, ainsi que de Bryce Dallas Howard, M. Night Shyamalan convoque des univers cinématographiques différents, en faisant dialoguer « l’ancienne » génération avec les talents émergents des années 2000.

Plus encore, grâce à un scénario aussi horrifique que surnaturel, le cinéaste interroge la notion de communauté, mais aussi celle plus personnelle du deuil à travers une démonstration proche du thriller. Un mélange des genres intéressant, qu’il nous tardait de découvrir. Et c’est désormais chose faite. Le Village est actuellement disponible sur Disney+.

3 Le film Hit Man, de Richard Linklater

Sortie (trop) confidentiellement sur Canal+ au début du mois, Hit Man est la nouvelle proposition originale de Richard Linklater, qui offre à son ami de très longue date Glen Powell un excellent rôle de composition. L’acteur y incarne un prof de philo qui travaille régulièrement avec la police du coin en se faisant passer pour un tueur à gage pour aider à l’arrestation des commanditaires.

Jouant avec le déguisement, le corps et les accents, Glen Powell démontre bien qu’il n’est pas seulement la nouvelle belle gueule d’Hollywood, mais qu’il peut absolument tout interpréter. L’acteur a coécrit le film avec Richard Linklater, afin de façonner les nombreuses facettes de son rôle selon ses affinités de jeu.

La bande-annonce de Hit Man.

Hit Man utilise ainsi les ressorts de la comédie, du drame et du thriller jusqu’à ce que le personnage fasse la rencontre d’une jeune femme ayant besoin d’assistance, incarnée par la flamboyante Adria Arjona. Le film se transforme alors en comédie romantique très (très) sexy, qui fonctionne de bout en bout grâce à la complicité et l’alchimie de ses deux protagonistes, et tout le talent qu’a le cinéaste pour mettre en scène les relations de couple et les relations humaines. Le long-métrage est inspiré d’une histoire vraie et reste à nos yeux l’un des meilleurs films de cette rentrée de septembre. À découvrir dès maintenant sur Canal+.

4 Le livre Nos pères, nos frères, nos amis, de Mathieu Palain

Mathieu Palain est un vrai conteur d’histoire. Subtile et efficace, sa plume est toujours au service de récits forts. Après avoir dévoré Ne t’arrête pas de courir, nous n’avions qu’une envie : poursuivre l’aventure avec un autre de ses romans. C’est alors que nous avons découvert Nos pères, nos frères, nos amis, une enquête riche et passionnante qui nous plonge dans la tête des hommes violents. Dès les premières pages, le romancier enfile sa casquette de journaliste et nous embarque dans cette investigation qui s’écrit au fil des jours et des rencontres.

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Durant quatre ans, il s’est rendu dans des groupes de parole, une Maison des femmes et des auditions judiciaires. Son objectif : comprendre pourquoi les hommes frappent les femmes et déterminer l’origine de cette violence. Tour à tour, il donne la parole à des victimes et à des bourreaux, et remet en question les stéréotypes autour de ces figures. Passionnante, percutante et sensible, cette enquête nous a profondément chamboulés.

5 La série Slow Horses sur Apple TV+

Mieux vaut tard que jamais. Après être – sciemment – passés à côté des trois premières saisons de Slow Horses, on a enfin écouté les très nombreuses critiques positives à son sujet et sauté le pas. On ne va pas se mentir : l’histoire de ces loosers du MI5 ne nous faisait pas rêver.

Pourtant, il ne nous a fallu que quelques minutes pour devenir complètement accro. Slow Horses, c’est l’anti-James Bond parfait. La série nous plonge dans le quotidien de « l’Étable », une structure qui rassemble tous les espions qui ont été rejetés par « Le Park », le siège des renseignements britanniques.

Maladroits, rebelles, paresseux, alcooliques… Dirigée par un Gary Oldman exceptionnel dans le rôle d’un chef cynique et désabusé, l’Étable regorge de personnages étonnants et de situations tout aussi cocasses. Peu à peu, on s’attache à ces antihéros complexes et on devient complètement addict à l’humour noir et très british de la série. Avec ses quatre saisons de six épisodes, Slow Horses est le show parfait à binger cet automne.

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