Alors que l’été se profile enfin, avec ses inévitables pics de chaleur, peut-être êtes-vous à la recherche d’une solution pour rafraîchir votre logement. Avec une préoccupation inévitable : ne pas faire exploser votre budget d’électricité.
Tous les étés, c’est désormais la même rengaine. Pendant quelques semaines ou quelques jours pour les plus chanceux, les vagues de canicule mettent notre patience à rude épreuve. Alors, forcément, la tentation est grande de courir en magasin pour s’offrir le premier climatiseur ou ventilateur venu. Sauf que certains de ces appareils peuvent se montrer particulièrement énergivores.
Si vous êtes déjà équipé d’un climatiseur ou d’une pompe à chaleur réversible, la question ne se pose pas. Mais sachez tout de même que, pour mieux maîtriser votre facture, vous pouvez l’équiper d’un thermostat connecté.
Le climatiseur mobile : à choisir avec soin et à utiliser avec parcimonie
L’option clim’ mobile peut être tentante, car ce type d’appareil peut être installé sans travaux et facilement déplacé d’une pièce à l’autre, par exemple dans le bureau en journée et dans la chambre pour la nuit. Mais il présente aussi certains inconvénients. D’abord, la plupart étant des modèles monoblocs, ils sont reliés à un large tuyau qui évacue la chaleur à l’extérieur, ce qui nécessite donc de garder une fenêtre entrouverte. On rafraîchit l’intérieur tout en y laissant pénétrer de l’air chaud. Il existe des kits pour obstruer les ouvertures (parfois livrés ou en option), ce qui est selon nous indispensable.
Toutefois, ces appareils restent assez énergivores. Pour choisir un modèle pas trop gourmand, on peut consulter l’étiquette énergie, sur laquelle figure la classe énergétique et l’énergie consommée en une heure d’utilisation (en kWh). Si on ne prend pas le temps – ou la peine – de le choisir méticuleusement et si on l’utilise sans modération, c’est la facture d’électricité qui risque de prendre un coup de chaud.
Les conseils de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) ? Mettre en fonctionnement le climatiseur seulement si la température de la pièce dépasse 26°C, sachant qu’en passant d’une température de consigne de 22°C à 26°C, la consommation électrique est divisée par deux.
Le ventilateur, une option moins énergivore
Sur ce point, l’Ademe est claire : les climatiseurs « consomment souvent beaucoup d’énergie, sont émetteurs de gaz à effet de serre et augmentent encore la facture d’électricité ». Sans oublier qu’ils rejettent de l’air chaud dehors, participant ainsi « à la surchauffe urbaine et au réchauffement climatique ».
L’Agence de la transition écologique recommande de privilégier le ventilateur, estimant qu’un climatiseur mobile de classe A engendre une dépense supérieure à 130 € par mois, « soit jusqu’à 2,5 fois plus qu’un climatiseur fixe et près de 30 fois plus qu’un ventilateur ».
On entend souvent dire que le ventilateur ne fait que brasser de l’air chaud. En réalité, le passage de l’air sur la peau accélère l’évaporation de la sueur, ce qui procure une sensation de fraîcheur. Les ventilateurs utilisant un moteur à courant continu (moteur DC, sans balais) sont les plus économes en énergie (sans oublier les atouts du silence et de la durabilité). Il s’agit le plus souvent de ventilateurs de plafond, qui présentent également l’avantage de brasser l’air dans toute la pièce, bien plus largement que les ventilateurs sur pied.
En outre, certains de ces appareils disposent d’une « fonction hiver » ou « inversée ». L’air chaud ayant tendance à monter pour stagner au niveau du plafond, elle consiste à brasser l’air pour le déstratifier et faire redescendre l’air chaud vers le bas. La température dans la pièce est ainsi plus homogène, ce qui permet de chauffer moins.
Tirer parti des volets roulants
Le meilleur moyen de ne pas trop consommer est encore de limiter l’utilisation de ces équipements, qu’il s’agisse de ventilateurs ou de climatiseurs, fixes comme mobiles. Moins on laisse pénétrer la chaleur dans le logement, moins on a besoin d’y recourir.
Il est recommandé d’ouvrir les fenêtres la nuit et tôt le matin pour faire entrer de l’air frais et créer des courants d’air. Puis, dès que la température extérieure commence à monter, de fermer les fenêtres ainsi que les volets roulants, avant que le soleil tape sur ces surfaces. D’après une étude citée par Somfy (FFB SNFPSA TBC), s’ils sont bien utilisés, des volets roulants permettent de gagner 5°C en été, en période de forte chaleur, ce qui est loin d’être négligeable. Certains jours, on peut ainsi éviter d’utiliser la climatisation.
D’autres astuces pour éviter la surchauffe
Pour éviter de faire monter la température dans le logement, il va de soi qu’il vaut mieux éviter d’utiliser des appareils produisant de la chaleur, comme le four. Mais d’autres équipements peuvent dégager de l’air chaud sans qu’on s’en rende compte, par exemple les box internet ou les consoles de jeux en veille.
Par ailleurs, sur les terrasses, dans les jardins et sur les balcons, certains aménagements peuvent favoriser la fraîcheur : arbres pour protéger l’habitation du soleil, végétaux aux abords du logement, sol en bois qui emmagasine moins la chaleur que le béton…