Avec Blue Electric Light, le chanteur de 60 ans propose son douzième album studio et joue sur la nostalgie.
Six ans après Raise Vibration, Lenny Kravitz est enfin de retour dans les bacs avec Blue Electric Light, un album profondément nostalgique qui retrouve le style de prédilection de l’artiste : le rock énergique des années 1990.
Sans jamais perdre son charisme et son magnétisme, Lenny Kravitz sort l’artillerie lourde sur Blue Electric Light avec un style rappelant ses premiers albums. Entre les riff de guitare introduisant les morceaux, les mélodies généreuses et le sentiment global invitant à se perdre totalement dans le rythme addictif du disque, l’album est à la croisée des chemins entre Aerosmith et les Red Hot Chili Peppers. Rock et funk se mélangent, les solos de guitare endiablés au milieu des morceaux rappellent l’importance d’avoir un grand guitariste et la voix de Lenny Kravitz, toujours aussi puissante, conserve cette bienveillance et cette force emblématique.
Parmi les 12 titres de Blue Electric Light, Paralyzed s’impose comme l’un des plus réussis, ainsi que le single TK421, ode au rock énergisante.
Répétitif malgré l’énergie ?
Là ou Blue Electric Light peut décevoir, c’est dans sa linéarité de style global. Excepté quelques titres — dont Blue Electric Light justement, et son aspect bien plus électronique –, la plupart des chansons se ressemblent et lors des premières écoutes, il est parfois difficile de distinguer les chansons les unes des autres.
Heureusement, en plus du rock traditionnel et de la soul, Lenny Kravitz s’essaye à l’électronique avec quelques titres marquants et originaux : Let it Ride, Spirit in My Heart et Blue Electric Light notamment, ajoutent une spontanéité à l’ensemble, permettant au disque de ne pas se cantonner seulement à la nostalgie ou à une recette souvent utilisée par l’artiste.
Lenny Kravitz a sensiblement marqué le monde de la musique grâce à ses titres cultes et son talent éblouissant, capable de jouer de tous les instruments sur nombreuses de ses chansons. Blue Electric Light s’apprécie comme un retour aux sources pour l’artiste. Dans une industrie globalement dominée par la pop et le rap, les retrouvailles du rock libérateur des années 1990 a cela de réjouissant.
Néanmoins, l’auteur/compositeur/interprète ne se limite pas à ressasser ses vieilles formules. Conscient de l’évolution des époques et des styles musicaux, il ajoute une part électronique dans son nouveau disque, créant une rupture et permettant d’ajouter un intérêt certain à l’album, juste au moment où la répétition d’un style aurait pu lui être reprochée. Entre le respect des fondamentaux et le renouvellement artistique, Blue Electric Light tombe juste !
