Cet action RPG imaginé par le papa de Dragon Ball paraitra ce 26 avril sur PC, PS5, PS4 et Xbox Series.
1 Pour son style visuel
Depuis la disparition soudaine d’Akira Toriyama le 8 mars dernier, le monde du manga est en deuil. Véritable icône, l’homme derrière l’incontournable série Dragon Ball avait, en son temps, révolutionné la bande dessinée japonaise. Il laisse néanmoins derrière lui Sand Land, une série animée qui lui tenait tant à cœur et un jeu vidéo que nous avons pu tester. Véritable chant du cygne pour le mangaka, cette œuvre vidéoludique est traversée de bout en bout par le style singulier de Toriyama.
Nous savions déjà que la patte graphique de ce virtuose du manga se mariait parfaitement avec le monde du jeu vidéo en 3D, comme a pu l’attester en son temps Dragon Ball Z: Budokai Tenkaichi 3. Pourtant, aucun opus n’a su mettre en exergue le trait de l’auteur avec autant de virtuosité que Sand Land. Qu’il s’agisse de ses déserts, de ses véhicules ou du design des personnages (mention toute spéciale pour Beelzebub), chaque détail de cet univers en cel-shading est un véritable plaisir pour les yeux.
2 Pour son histoire
Ce jeu est basé sur un manga publié initialement dans les pages du célèbre Weekly Shōnen Jump, entre le printemps et l’été de l’année 2000. Il nous plonge au cœur d’un futur désertique où les humains et les démons souffrent d’une pénurie d’eau extrême. L’intrépide shérif Rao et Thief s’associent pour chercher une source capable d’alimenter tout le monde.
Les joueurs incarnent alors le troisième compère : le prince démon Beelzebub. Ce dernier est sans doute l’un des personnages les plus attachants jamais créés par Akira Toriyama. Et quand on connaît l’entièreté de l’œuvre de ce grand monsieur, ce n’est pas une mince affaire.
Sand Land se situe dans un univers post-apocalyptique à la Mad Max, mais il se veut bien plus fun et enchanteur que le monde terrifiant créé par George Miller. Nous déplorerons cependant le fait que les questionnements moraux posés par le jeu ne sont pas davantage développés (ils donnent parfois l’impression d’apparaître dans les cinématiques plus pour des raisons de rythme que de narration). Le message pacifiste optimiste de cette œuvre vidéoludique reste néanmoins rafraichissant au sein d’un genre plus souvent marqué par une forme de nihilisme fataliste.
3 Pour son gameplay
Bien meilleur que ce que laissait craindre sa démo Steam (qui a sans doute repoussé des joueurs et joueuses qui auraient pu apprécier ce jeu dans d’autres circonstances), ce titre d’action RPG ravive l’histoire du manga original, notamment grâce à un monde ouvert que l’on a envie d’explorer et de découvrir plus en détail. Son gameplay s’avère parfois trop désertique (sans mauvais jeu de mots), mais c’est dans son système de combat véhiculé que son gameplay brille le plus.
Sand Land ne parvient pas à résoudre les problèmes liés à de nombreuses adaptations vidéoludiques de mangas, mais il offre aux joueurs une porte d’entrée intéressante à l’une des dernières histoires de l’un des plus grands talents du médium. Qu’il s’agisse de son ambiance visuelle ou de son écriture, ce jeu porte l’empreinte indéniable d’Akira Toriyama, ce qui saura ravir les admirateurs de son travail.