Quand on veut, on peut. C’est un peu la leçon qui ressort de ce court feuilleton, qui se trouve un dénouement heureux.
La semaine dernière, on apprenait que le smartphone Google Pixel 8 ne bénéficierait pas des mêmes fonctionnalités liées à l’IA Gemini Nano que le modèle Pro, en raison de « limitations techniques ». Or, les deux smartphones embarquent la même configuration à l’exception de 4 Go de RAM, dont beaucoup doutent que cela fasse une vraie différence. Finalement, Google revient sur sa décision.
Le Pixel 8 aura bien droit à Gemini Nano
Comme quoi, le bad buzz est un levier sérieux pour obtenir des changements de la part de grandes entreprises. Après une courte semaine de déception, Google a mis à jour sa page de support concernant Gemini Nano – la déclinaison « légère » de Gemini, capable de tourner localement sur certains appareils – pour y inclure le Pixel 8 « classique ».
En particulier, ce sont les fonctionnalités de résumé d’enregistrements audio (dictaphone) et les Smart Replies du clavier Gboard qui sont concernées. Dans les faits, les Pixel 8 et Pixel 8 Pro vont bel et bien profiter des mêmes fonctionnalités IA, comme cela aurait toujours dû être le cas.
Ces fonctionnalités devraient arriver prochainement, lors du prochain Pixel Feature Drop de Google. The Verge précise toutefois que ces fonctions seront d’abord cachées sous le menu Développeur du téléphone, car encore expérimentales (ce qui n’empêche pas de les activer).
Le grand casse-tête de la compatibilité avec l’IA
Ce qu’illustre cet épisode, c’est à quel point les grandes entreprises de la tech sont en train de se creuser les méninges pour arbitrer lesquels de leurs produits vont effectivement avoir droit de « passer à l’IA ». Façon de parler bien sûr : l’écrasante majorité des smartphones, puisque c’est de cela que l’on parle, sont capables d’installer ChatGPT ou d’utiliser Gemini dans sa version web. Mais on parle ici des versions locales, plus performantes et fiables, de ces modèles de langage, et qui demandent de répondre à des pré-requis techniques assez élevés.
Toutefois, certains constructeurs misent sur l’hybridation pour ne pas laisser sur le carreau des personnes s’étant offert un smartphone haut de gamme l’an dernier et qui pourraient être déçues de ne pas pouvoir prendre le train de l’IA en marche.
Ces derniers jours, Samsung a par exemple commencé à déployer certaines fonctionnalités Galaxy AI sur ses précédents flagships comme le Galaxy S23 Ultra. Pour pallier les spécificités techniques moins hautes que sur le S24 Ultra, Samsung dit mobiliser un modèle de langage local et en ligne afin de maximiser la compatibilité des appareils.