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Le MIT veut pousser les robots à développer des compétences sociales

09 novembre 2021
Par Kesso Diallo
Des robots capables de comprendre les interactions humaines.
Des robots capables de comprendre les interactions humaines. ©Phonlamai Photo / Shutterstock

Ils ont créé un environnement virtuel dans lequel les robots poursuivent des objectifs pour leur permettre de comprendre les interactions sociales.

Les robots sont capables de beaucoup de choses, mais en termes d’interactions sociales, ils sont assez limités. Les chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) veulent remédier à cela. « Les robots vivront bien assez tôt dans notre monde, et ils ont vraiment besoin d’apprendre à communiquer avec nous en termes humains. Ils doivent par exemple comprendre quand il doivent aider et quand il est temps pour eux de voir ce qu’ils peuvent faire pour empêcher que quelque chose ne se produise », a expliqué Boris Katz, chercheur du laboratoire d’informatique et d’intelligence artificielle (CSAIL) de l’Institut.

Pour étudier les interactions sociales, les chercheurs ont créé un environnement virtuel dans lequel un robot en observe un autre, devine quelle tâche il veut accomplir pour ensuite l’aider ou l’empêcher de l’effectuer en fonction de ses propres objectifs. Avec ce « modèle », il poursuit des finalités physiques et sociales en se déplaçant autour d’une grille à deux dimensions.

Trois types de robots pour différents objectifs

Lié à l’environnement, un objectif physique peut consister à se diriger vers un arbre à partir d’un point de la grille. Un but social implique de deviner ce que tente de faire un robot et d’agir en fonction de cette estimation. Il peut ainsi s’agir d’aider une machine à arroser un arbre. Trois types de robots ont été créés par les chercheurs. Le premier, disposant uniquement d’objectifs physiques, est incapable de raisonner socialement. Le second, doté des deux sortes de finalités, suppose que tous les robots n’ont que des objectifs physiques. Il est ainsi capable d’aider ou empêcher une machine de faire quelque chose. Enfin, le dernier, pensant que les autres ont tous des objectifs sociaux et physiques, est capable de prendre des mesures plus avancées, comme se joindre à d’autres pour aider à atteindre un but.

L’équipe de chercheurs a créé 98 scénarios différents avec ces trois types de robots afin de voir si les interactions sociales étaient réalistes. 12 personnes ont ainsi regardé près de 200 vidéos de ces machines en interaction pour ensuite estimer leurs objectifs physiques et sociaux. Dans la plupart des cas, elles étaient d’accord avec le modèle sur le type de comportement social adopté. Les chercheurs considèrent que les interactions hommes-machines pourront être améliorées dès lors que les robots disposeront de compétences sociales : « par exemple, un robot dans une résidence-service pourrait utiliser ces capacités afin de créer un environnement plus accueillant pour les personnes âgées ».

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Kesso Diallo
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Journaliste
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