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IA : pourquoi la bourse s’affole avec Nvidia ?

23 février 2024
Par Pierre Crochart
IA : pourquoi la bourse s'affole avec Nvidia ?
©Chung-Hao Lee/Shutterstock

Le géant américain, essentiellement connu du grand public pour ses cartes graphiques performantes, vient de dépasser la valorisation boursière d’Alphabet (Google) et Amazon.

Faudra-t-il bientôt ajouter un « N » aux Gafam ? C’est ce que prophétisent certains spécialistes, qui voient dans la fulgurante ascension de Nvidia un marqueur que l’IA est bel et bien en train de tout perturber.

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Un titre boursier qui s’envole

Contrairement à la fameuse « bulle Internet » de l’orée des années 2000, les profits de l’intelligence artificielle sont déjà au rendez-vous. Et en particulier pour Nvidia, qui a multiplié ses bénéfices par six de janvier 2023 à janvier 2024 (30 milliards de dollars).

Une croissance de 217 % qui témoigne de l’intérêt pour le moins explosif des entreprises pour l’intelligence artificielle, dont l’Américain est l’un des architectes indispensables (Nvidia fournit une grande partie des centres de données utilisés par les entreprises proposant des services d’IA).

Dont acte : après le partage de ses résultats financiers hier, Nvidia a vu son action décoller et prendre 10 % en fin de séance. Sa capitalisation boursière a donc grimpé de 80 milliards de dollars pour atteindre 1,72 billion de dollars. Devant elle, sur le podium, ne demeurent qu’Apple et Microsoft. Autant dire des géants.

Des cartes graphiques de gamer à ChatGPT

On l’a dit : Nvidia est surtout connu du grand public pour ses cartes graphiques, prisées des joueurs et des joueuses PC. Mais cet aspect de son activité est l’arbre qui cache la forêt. Même la technologie de supersampling DLSS, également bien connue des gamers, fait usage de l’IA.

En quelques années, Nvidia a su mettre son avance en termes de puissance de calcul à profit pour s’attirer les convoitises des entreprises fournissant des services de cloud (computing ou gaming), mais aussi et surtout de l’intelligence artificielle (dont on sait qu’elle consomme énormément de ressources).

Mais si la trajectoire de Nvidia est impressionnante, la marque américaine doit rester vigilante face à une concurrence qui fourbit ses armes. Microsoft a déjà prévu de plancher sur ses propres puces dédiées à l’IA pour réduire sa dépendance à son concurrent, et un nouveau venu baptisé Groq (ne pas confondre avec Grok, l’IA d’Elon Musk) veut carrément se passer des GPU (processeurs graphiques) au profit des nouveaux LPU (Language Processing Unit) afin d’accélérer drastiquement le temps de réponse des intelligences artificielles.

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Article rédigé par
Pierre Crochart
Pierre Crochart
Journaliste