La dystopie portée par Adam Scott est actuellement en pleine production, mais son retour n’est pas imminent.
Au royaume du streaming, Apple TV+ n’est pas roi. Pourtant, la plateforme mérite clairement un titre pour privilégier la qualité à la quantité. Ted Lasso, The Morning show, Bad Sisters, Slow Horses… Chaque création originale se démarque des autres productions du marché, en proposant des histoires inédites et profondes. Diffusée en 2022, la série Severance avait particulièrement marqué les esprits en faisant une satire sombre du monde travail.
Quand The Office rencontre Kafka
Malgré son succès critique, le show a failli ne jamais voir le jour. Son créateur, Dan Erickson, a longtemps peiné à percer en tant que scénariste, et quand son script original est enfin arrivé sur les bureaux de Red Hour Productions, il a dû attendre encore six années supplémentaires pour que la série rejoigne le catalogue d’Apple TV+. Neuf épisodes et neuf nominations aux Golden Globes et Emmy Awards plus tard, Severance a finalement fait l’unanimité, et laissé les spectateurs sur leur faim avec un cliffhanger mémorable. Après deux ans d’attente, ces derniers peuvent à nouveau respirer : le show donne (enfin) de ses nouvelles.
Après avoir été suspendu en raison de la grève des scénaristes à Hollywood, le tournage de la seconde saison a repris le 29 janvier. Ben Stiller l’affirme dans un tweet : le travail reprend. Cette nouvelle salve accueillera de nouveaux acteurs et actrices, dont Gwendoline Christie (Game of Thrones, Sandman), Bob Balaban (Friends, Monuments Men) ou encore Alia Shawkat (Arrested Development, Search Party). Le directeur des programmes d’Apple TV+, Matt Cherniss, a d’ores et déjà prévenu que ces nouveaux épisodes nous immergeraient encore « plus profondément dans ce monde unique et nous feront découvrir de nouveaux aspects de Lumon ».
Pour rappel, Lumon est le lieu de travail des protagonistes de Severance ; une entreprise dans laquelle un programme sépare les souvenirs professionnels des employés et ceux de leur vie personnelle. Difficile, donc, de faire un burn-out lorsque l’on ne se rappelle pas des sévices subis au bureau. Oscillant entre la comédie noire, le drame et le thriller, la suite de cette œuvre de science-fiction kafkaïenne compte poursuivre sa réflexion sur notre rapport au monde du travail et à ses dérives.