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Meta va aider des chercheurs à étudier les liens entre réseaux sociaux et santé mentale

31 janvier 2024
Par Kesso Diallo
Meta et le COS espèrent inciter d’autres entreprises à rendre leurs données plus accessibles pour les recherches universitaires.
Meta et le COS espèrent inciter d’autres entreprises à rendre leurs données plus accessibles pour les recherches universitaires. ©Sergei Elagin/Shutterstock

Le géant américain collabore avec une organisation à but non lucratif pour partager des données avec des chercheurs tout en protégeant la vie privée des utilisateurs.

Depuis des années, les chercheurs font pression pour que les réseaux sociaux partagent davantage de données qui leur permettraient d’alimenter leurs études. Deux jours avant sa grande audition sur la cybersécurité des enfants au Sénat américain, Meta a annoncé qu’il allait faciliter la recherche. Le groupe californien s’est associé au Center for Open Science, une organisation à but non lucratif visant à accroître « l’ouverture, l’intégrité et la reproductibilité » de la recherche scientifique, pour partager certaines données de ses plateformes avec un groupe sélectionné de chercheurs universitaires.

« Chez Meta, nous voulons faire notre part pour contribuer à la compréhension par la communauté scientifique de la manière dont différents facteurs peuvent ou non être liés au bien-être des personnes. Nous nous engageons à le faire d’une manière qui respecte la vie privée des personnes qui utilisent nos applications », a déclaré Curtiss Cobb, vice-président de la recherche chez Meta, dans un communiqué.

Un projet pilote de deux ans

Par le biais de ce partenariat, la maison-mère de Facebook et Instagram va permettre à des chercheurs d’étudier des sujets liés au bien-être. Après avoir présenté une proposition de recherche et une méthodologie à un examen, ils pourront mener à bien leur étude. « Les propositions comprendront des plans de recherche examinant la relation potentielle entre les sujets liés au bien-être et les réseaux sociaux, ainsi qu’une demande de données spécifiques sur les réseaux sociaux auprès de Meta », ont indiqué l’entreprise et l’ONG.

Dans le cadre de ce projet pilote de deux ans, qui débutera dans les prochains mois, les chercheurs seront tenus de publier les résultats de leurs études, même si elles ne confirment pas leur hypothèse ou ne soutiennent pas une théorie dominante. Meta et le COS espèrent que ce programme incitera d’autres entreprises à rendre leurs données plus accessibles pour les recherches universitaires.

Une entreprise sous surveillance

Outre ce partenariat, la firme a élargi l’accès des chercheurs aux données avec sa Content Library en novembre dernier. Celle-ci permet d’analyser plus facilement et à grande échelle des données déjà disponibles comme les publications publiques, les commentaires et les réactions. Alors qu’il est accusé de nuire à la santé mentale des jeunes, Meta a également multiplié les annonces pour montrer qu’il souhaite les protéger, avec de nouvelles restrictions concernant les contenus sensibles ou encore en empêchant les inconnus de les contacter sur Facebook et Instagram.

Ces changements interviennent pourtant dans un contexte où la société fait l’objet d’une surveillance croissante. Plus tôt ce mois-ci, des poursuites lancées contre le groupe par l’État du Nouveau-Mexique ont dévoilé des documents révélant que Meta avait conscience que ses plateformes permettaient à des prédateurs sexuels de contacter des mineurs. 

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Article rédigé par
Kesso Diallo
Kesso Diallo
Journaliste