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OpenAI en discussions avec des médias pour entraîner ses outils d’IA

09 janvier 2024
Par Kesso Diallo
Plusieurs médias accusent OpenAI d’avoir entraîné son robot conversationnel avec leurs articles sans autorisation ni compensation.
Plusieurs médias accusent OpenAI d’avoir entraîné son robot conversationnel avec leurs articles sans autorisation ni compensation. ©Kaspars Grinvalds / Shutterstock

La startup négocie avec plusieurs médias américains afin d’utiliser leurs articles pour entraîner ses outils, alors qu’elle est poursuivie par le New York Times pour l’avoir fait sans son autorisation.

OpenAI ne fait pas que des ravis avec ChatGPT. Les médias sont notamment nombreux à reprocher à la startup d’avoir entraîné son robot conversationnel avec leurs articles sans autorisation ni compensation. Raison pour laquelle elle négocie des accords de licence avec plusieurs d’entre eux. « Les échanges sont très positifs et ils progressent bien », a assuré Tom Rubin, responsable de la propriété intellectuelle et des contenus chez OpenAI, à Bloomberg jeudi dernier.  

Fin décembre, le New York Times a révélé que la société était en pourparlers depuis plusieurs mois avec le géant de la presse locale américaine Gannett ou encore News Corp, le propriétaire du Wall Street Journal. Elle a proposé de les payer entre 1 et 5 millions de dollars par an pour l’utilisation de leurs articles, selon les déclarations de deux éditeurs de presse au média The Information. Un montant considéré comme faible par ces derniers, « même pour des petits groupes de presse ».

Des négociations entravées

Dans le même temps, OpenAI est parvenu à conclure un accord pluriannuel, qui se chiffrerait en dizaines de millions de dollars, avec le groupe allemand Axel Springer, propriétaire de PoliticoBusiness InsiderBild et Die Welt. Outre son utilisation des articles pour entraîner ses outils d’intelligence artificielle, il permettra aux utilisateurs de ChatGPT de voir leurs résumés et des liens vers ces derniers lorsqu’ils poseront des questions au robot conversationnel.

Les négociations d’OpenAI pourraient cependant être entravées par un obstacle de taille. Fin décembre, le New York Times, média avec lequel la société était en discussions, a annoncé porter plainte contre elle et son partenaire, Microsoft, pour violation du droit d’auteur. Il accuse les deux entreprises d’avoir entraîné leurs chatbots avec des millions de ses articles sans sa permission. « Si Microsoft et OpenAI souhaitent utiliser notre travail à des fins commerciales, la loi exige qu’ils obtiennent au préalable notre autorisation, a expliqué le média. Ils ne l’ont pas fait ».

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Le créateur de ChatGPT pourrait être contraint de lui payer des dizaines de milliards de dollars si le New York Times gagne le procès, mais aussi de détruire l’ensemble des données d’entraînement comprenant ses articles. OpenAI, de son côté, s’est défendu en affirmant que « la situation actuelle est très différente de celle à laquelle les éditeurs ont été confrontés dans le passé avec les moteurs de recherche et les réseaux sociaux ». Tom Rubin a en effet assuré que la société utilise uniquement ces contenus pour entraîner ses modèles et non pour les reproduire ou les remplacer.

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Article rédigé par
Kesso Diallo
Kesso Diallo
Journaliste