Le nouveau film de l’artiste français Benjamin Renner est une véritable pépite d’animation. L’Éclaireur revient sur les trois bonnes raisons de le découvrir en salles dès ce 6 décembre 2023.
1 L’humour caractéristique de Benjamin Renner
Benjamin Renner n’est pas nouveau dans le monde de l’animation. Cet artiste français de bande dessinée a déjà réalisé Ernest et Célestine (2012) et surtout Le Grand Méchant Renard et autres contes (2017), chef-d’œuvre artistique, minimaliste et humoristique, suivant le quotidien d’animaux de la ferme avec douceur et malice.
Migration, bien que produit par les studios Illumination avec une autre ampleur, conserve exactement le même style dans son essence et tout le film est une succession de trouvailles hilarantes, allié au design imbattable des animaux qui portent en eux la patte Benjamin Renner. Que cela soit dans les répliques, les expressions ou les mimiques, Migration provoque très régulièrement l’éclat de rire !
2 La richesse de l’animation à travers les personnages
Migration suit une famille de canards en plein road-trip à travers les États-Unis. Le père de famille, Mack, réticent à l’idée, accepte de partir pour ne pas perdre les siens et tout le film vient développer la relation entre eux et entre les autres personnages, rendus plus vivants que jamais grâce à l’animation des équipes d’Illumination.
Le studio a véritablement passé un cap depuis quelques années. Leurs films sont de plus en plus beaux et de plus en plus poussés artistiquement, comme a pu le démontrer cette année également Super Mario Bros. Le Film, succès gigantesque d’Illumination. En combinant une écriture maligne — le film est écrit par Mike White, le créateur de The White Lotus ! — et une animation splendide, Migration se place déjà très haut.
3 Le road trip et la pluralité de genres
Puisque Migration est une… migration, le film est un appel à l‘aventure qui va toujours de l’avant et peut jouer avec son postulat. À mesure que le voyage se passe, les canards font la rencontre d’autres personnages (en bien ou en mal), et découvrent de nouveaux lieux surprenants.
Migration s’amuse à proposer différentes pastilles de genre au sein même du film, et celui-ci s’apparente tour à tour au film d’horreur — grâce à une scène des plus saisissantes —, au film de braquage, à la romance, la comédie, où même au buddy-movie. Avec une nouvelle idée à la minute, Migration s’envole dans un rythme effréné et touche n’importe quel public. Une réussite !
Migration, de Benjamin Renner, 1h22, au cinéma dès le 6 décembre 2023.
