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Parution : La légèreté et le grave, le XVIIIe siècle par ses chefs-d’œuvre

20 octobre 2021
Par Sophie Benard
La légèreté et le grave de Cécile Berly. En librairie le 20/10/2021.
La légèreté et le grave de Cécile Berly. En librairie le 20/10/2021. ©Éditions Passés composés

Cécile Berly est historienne. Dans La légèreté et le grave, elle parcourt l’histoire du XVIIIe siècle à travers l’analyse de dix chefs-d’œuvre picturaux.

Cécile Berly est spécialiste du XVIIIe siècle – et en particulier des femmes du XVIIIe siècle. Elle a ainsi publié plusieurs ouvrages de référence sur Marie-Antoinette, ainsi que Les Femmes de Louis XV (Perrin, 2018) et Trois Femmes (Passés composés, 2020), qui proposait une lecture croisée de l’œuvre des trois épistolaires de l’époque que furent madame Rolland, madame du Deffand et madame Vigée le Brun. Elle continue son exploration du XVIIIe siècle dans La légèreté et le grave – qu’elle aborde cette fois-ci non par les textes intimes de ses contemporains mais par leurs chefs-d’œuvre. Entre Histoire et histoire de l’art, Cécile Berly raconte ainsi dix tableaux – reproduits dans l’ouvrage – pour parcourir les différentes étapes sociales, artistiques, culturelles, philosophiques, du XVIIIe siècle.

Autoportrait de Madame Le Brun avec sa fille (1789), Louise Élisabeth Vigée Le Brun © tous droits réservés

C’est le peintre Antoine Watteau (1684-1721) qui ouvre le texte avec Le Pèlerinage à l’île de Cythère, qui marque, selon Cécile Berly, l’entrée du monde dans le XVIIIe siècle. François Boucher (1703-1770) et L’Odalisque brune dévoilent, quant à un eux, un siècle « pornographe » et licencieux. Le Portrait en pied de la marquise de Pompadour de Maurice Quentin de La Tour (1704-1788), Marie-Antoinette, dite « à la rose » et l’Autoportrait de Madame Le Brun avec sa fille de Louise-Élisabeth Vigée Le Brun (1755-1842) permettent d’entrevoir le visage du pouvoir et de l’ambition féminines. L’accordée de village de Jean-Baptiste Greuze (1725-1805) permet à l’autrice de développer la façon dont les sentiments sont mis en scène et vécus au XVIIIe siècle. Le célèbre Verrou de Jean-Honoré Fragonard (1732-1806) rappelle que la culture libertine de l’époque ne fait pas grand cas du consentement des femmes. Jacques-Louis David (1748-1825) raconte l’intérêt du XVIIIe siècle pour l’Antiquité avec Le serment des Horaces, mais aussi le rapport de son siècle à la mort avec La Mort de Marat. Enfin, le Portrait de Madeleine de Marie-Guilhelmine Benoist (1768-1826) introduit l’altérité et permet à Cécile Berly de clore son parcours historique et artistique.

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Article rédigé par
Sophie Benard
Sophie Benard
Journaliste
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