Privilège presse oblige, nous étions conviés à l’avant-première du salon. L’occasion de prendre la température d’une cuvée prometteuse.
Après une édition signant son retour post-Covid 19 l’an passé, la Paris Games Week retrouve, comme son public, sa pleine forme. Prenant ses quartiers habituels au Parc des expositions de la Porte de Versailles sur trois pavillons, elle donne le ton dès l’entrée, avec l’immense stand Nintendo. Évidemment, la vedette du constructeur japonais est le tout récent Super Mario Bros Wonder, aux côtés des derniers jeux majeurs sortis sur Switch durant cette année 2023.
Les anciens rivaux étant aujourd’hui amis, le stand Sega se trouve juste derrière, mettant à l’honneur l’autre roi de la plateforme japonaise, avec le dernier Sonic Superstars. De la couleur et de la bonne humeur pour attaquer la visite, donc.
Xbox et Ubisoft crissent des pneus
À leurs côtés, autre figure majeure, mais Française celle-ci, avec Ubisoft qui affiche fièrement ses deux dernières sorties. Il faut dire que l’éditeur a connu une période faste ces derniers mois avec des titres très attendus. On y (re)découvrira l’incontournable Assassin’s Creed Mirage avec des statues de son héros, Basim, grandeur nature, mais aussi des bolides impressionnants et bien réels tirés du dernier The Crew Motorfest – comme la sublime Lamborghini Revuelto. Là encore, des bornes, des sièges baquets et des volants permettent de s’y essayer dans des conditions optimales.
Chez Xbox aussi, on met les grosses cylindrées et les postes de pilotage au premier plan, pour fêter comme il se doit la sortie récente du garage de Forza Motosport. Un splendide coupé Renault Alpine, bien de chez nous, fera rêver les amateurs de belles mécaniques. Le constructeur américain fait aussi la démonstration de ses diverses options de jeux, sur consoles, PC, via le Gamepass, et met également à l’honneur ses autres grosses sorties de l’année, telles que Starfield.
Sony tisse sa toile
Chez le grand rival, PlayStation, il n’y a pas photo : le héros de cette fin d’année est Marvel’s Spider-Man 2. Un stand gigantesque, multipliant les clins d’œil à la dernière superproduction d’Insomniac Games, ravira les fans de l’homme-araignée. Statues de Peter Parker et Miles Morales, laboratoire secret du Lézard ou encore repère inquiétant de Kraven le chasseur donnent le ton. Évidemment, les consoles permettant de s’essayer au jeu sont les versions collectors aux couleurs de l’araignée et Venom.
En bonus, un petit goût de Coney Island, l’un des nouveaux quartiers new-yorkais, avec un stand de fête foraine. Pour Jérôme Benzadon, senior communications manager, c’est « l’occasion de fêter une sortie auréolée de succès avec les fans » avec une belle étincelle de joie mêlée de fierté dans l’œil. La belle mise en scène autour de cet énorme hit de fin d’année ne devrait pas laisser les visiteurs indifférents.
Baston façon Japon
Le public friand de jeux japonais et d’adaptations d’anime aura aussi du mal à savoir où donner de la tête. L’immense stand Bandai Namco permettra de surcroît de s’essayer à des futures sorties en avant-première, entre le futur roi annoncé du jeu de combat, Tekken 8 (26 janvier 2024), mais aussi deux titres inspirés de mangas cultes, avec Naruto X Boruto Ultimate Ninja Storm Connections (17 novembre) et Jujutsu Kaisen Cursed Clash (2 février 2024). Beaucoup de combats à venir sur les bornes à disposition, donc, mais les amateurs de RPG n’auront pas besoin d’aller bien loin pour étancher leur soif d’aventure.
Ce RPG tant attendu
Star incontestable du stand Square Enix, Final Fantasy VII Rebirth se laissera approcher, dans un environnement entièrement conçu à sa gloire ou presque. D’autres titres de l’éditeur sont également présents, mais le prochain volet de la saga culte attire à lui toute la lumière.
Les fans de RPG nous auront assuré de vivre cet événement avec une joie et un enthousiasme non feints. Final Fantasy VII Rebirth ne sortant sur notre territoire que le 29 février 2024, découvrir les aventures de Cloud en avant-première sera assurément l’un des moments forts du salon.
Cartes bleues en PLS
Autant de nouveautés à sortir donnent des envies de craquage. Alors, on vous met en garde, les boutiques sont aussi nombreuses qu’alléchantes, entre goodies, jeux, produits dérivés divers, mangas ou consoles et accessoires. Qu’il s’agisse du stand très exhaustif de la Fnac, proposant les dernières sorties et du matériel, ou de ceux dédiés à certains constructeurs, difficile de ne pas trouver une vitrine à même de nous faire craquer.
Parmi celles-ci, la boutique officielle de la PGW, avec une large partie dédiée à Omaké, nous a tapé dans l’œil. Figurines, cartes Pokémon et Wankul y étaient les principales attractions. Pour Brice N’Guessan, cofondateur de Link Digital Spirit, « il s’agira de journées très chargées, avec une forte demande du public pour les produits stars du moment ». Que les acheteurs compulsifs se rassurent, des stocks conséquents ont été prévus.
Pour conclure ce tour du Hall 1 de la PGW, un passage par le stand des jeux made in France était inévitable. Outre le plaisir de discuter avec des développeurs passionnés et de voir les pépites à venir de nos compatriotes, quelques sorties attendues de près se sont dévoilées, comme Goldorak Le Festin des Loups, qui sort le 14 novembre prochain. La statue postée fièrement devant le stand rappelle l’amour des Français pour ce spin-off de Mazinger. Et sur la scène centrale du stand, des animations diverses et des concerts live porteront haut nos couleurs.
« Chill » en famille et nostalgie
Direction maintenant le Pavillon 2, avec quelques chouettes surprises et une ambiance ultra-conviviale. Un large espace rétrogaming tenu par l’association MO5.com permettra aux vétérans comme aux plus jeunes de s’essayer aux légendes du jeu vidéo, de Pac-Man à Bomberman. Par ailleurs, on retrouvera avec plaisir les sensations si particulières des flippers, avec une belle sélection de classiques du genre.
Sortez vos plus belles « fourchettes » et gare au Tilt. Un joli retour vers le passé, donc, propre à réunir des générations, renforcé par la présence du stand PGW Junior, d’un autre dédié aux personnes à la mobilité réduite, ou encore d’un espace dédié aux cosplayers, qui devraient cette année encore être nombreux.
Pour les pros du haut niveau
Enfin, place au Pavillon 3, qui préparait ses activités déliées au monde de l’e-sport durant notre visite. L’immense scène PGW/FNAC accueillera les meilleurs joueurs sur toute une variété de titres, de League of Legends à Street Fighter 6.
De façon amusante, les exposants n’oublient pas de rappeler la proximité entre e-sport et sport tout court, avec un espace dédié au vrai basket, des inscriptions possibles pour toute une variété d’activités réelles, mais aussi un épatant stand Red Bull, qui nous glisse dans la peau des mécanos d’un stand au moment crucial du changement de pneus de F1. Pas si facile qu’à la télé.
Human after all
Avant de conclure, on avait envie de vous confier un (petit) secret. En réalité, le meilleur du salon n’est pas forcément derrière les écrans ou les vitrines, mais dans le regard et le cœur palpitant de ces passionnés, qu’ils soient exposants ou visiteurs, donnant le sentiment d’appartenir à une belle communauté.
Sourires complices face à un Pikachu gonflable arpentant les allées, gentillesse et bienveillance, partage d’expérience devant nos titres favoris seront aussi l’occasion de raviver l’aspect humain, essentiel derrière ce média pourtant numérique.