La société a publié un guide destiné aux professeurs fin août, afin de les aider à utiliser son chatbot en classe.
ChatGPT n’est pas apprécié de tous dans le milieu scolaire. Si des élèves utilisent le célèbre chatbot pour leurs devoirs, certains professeurs s’inquiètent de cette utilisation et préfèrent s’en passer. Fin août, OpenAI a publié un guide qui leur est destiné, leur expliquant comment ils peuvent s’en servir en classe.
Un chatbot utile et dangereux dans les salles de classe
Dans son guide, la société explique comment certains professeurs utilisent déjà son robot conversationnel pour, par exemple, créer des questionnaires et des examens. Elle donne aussi des suggestions de prompts qu’ils peuvent utiliser pour créer des plans de cours personnalisés avec des formats variés ou encore pour que ChatGPT se comporte comme un tuteur aidant les élèves à comprendre un sujet en leur fournissant des explications, des exemples et des analogies adaptés à leur niveau d’apprentissage et de connaissances.
OpenAI rappelle néanmoins que son chatbot peut produire de fausses informations, précisant que ces suggestions « ne sont qu’un point de départ ». « Vous êtes l’expert et êtes responsable du contenu », insiste l’entreprise. Elle indique aussi que les contenus générés par son robot conversationnel peuvent ne pas convenir à toutes les classes.
Des outils peu fiables pour détecter la triche
La société tente également de répondre aux questions les plus fréquentes des enseignants concernant ChatGPT dans une page « Foire aux questions » qui leur est dédiée. Face aux élèves qui présentent le contenu généré par le chatbot comme le leur, elle explique par exemple que les détecteurs d’intelligence artificielle (IA) ne sont pas fiables à l’heure actuelle pour les aider. « Bien que certains aient publié des outils censés détecter le contenu généré par IA, aucun d’entre eux n’a prouvé qu’il pouvait faire une distinction fiable entre le contenu généré par IA et celui créé par l’homme », affirme OpenAI.
Parmi ces détecteurs figure aussi le sien, qui pouvait identifier à tort des textes rédigés par des humains comme étant générés par IA et a été débranché en juillet. « Même si ces outils pouvaient identifier avec précision le contenu généré par IA (ce qu’ils ne peuvent pas encore faire), les élèves peuvent apporter de petites modifications pour échapper à la détection », prévient par ailleurs l’entreprise.
Dans sa FAQ, OpenAI rappelle également que son robot conversationnel n’est pas destiné aux moins de 13 ans et que les enfants âgés de 13 à 18 ans doivent obtenir le consentement de leurs parents avant de l’utiliser. « Bien que nous ayons pris des mesures pour limiter la génération de contenus indésirables, ChatGPT peut produire des résultats qui ne conviennent pas à tous les publics ou à tous les âges et les enseignants doivent en être conscients lorsqu’ils l’utilisent avec des élèves ou dans les salles de classes », indique la société. Elle recommande ainsi aux professeurs de faire preuve de prudence lorsqu’ils présentent des contenus générés par le chatbot à des enfants.