La fin d’année s’annonce d’ores et déjà gargantuesque en termes de sorties, mais le premier semestre a aussi profité d’un calendrier dense. Vous n’avez pas eu le temps de vous essayer aux meilleures productions vidéoludiques ? Suivez le guide, on vous propose notre sélection de jeux vidéo à rattraper pendant les vacances.
Pandémie de Covid oblige, les années 2020, 2021 et même 2022 n’ont pas été aussi remplies que prévu. De nombreux reports ont été prononcés par les studios de développement, et l’exercice en cours se révèle particulièrement fourni. Il pourrait même faire office de cuvée la plus prolifique de la décennie, avec notamment Starfield, Marvel’s Spider-Man 2 ou encore Avatar: Frontiers of Pandora prévus pour les prochains mois.
Mais cessons un temps de parler du futur pour évoquer le passé et des titres que vous avez peut-être manqués. RPG, FPS, survival-horror et même pépite indépendante ; il y en a eu pour tous les goûts ces derniers mois, à tel point que vous n’avez sans doute pas pu tous les découvrir. Pas de panique, nous sommes là pour vous guider dans votre quête pour rattraper votre retard.
Dead Space Remake, sorti le 27 janvier
Plus de 15 ans après la commercialisation de l’épisode original, EA Motive s’est attaqué à ce véritable monument du jeu d’horreur, avec la volonté de proposer une copie bien plus actuelle et profitant d’une plus-value technique indéniable. Pari réussi !
On retrouve naturellement Isaac Clarke, l’ingénieur chargé de réparer l’USG Ishimura. Malheureusement, à son arrivée sur les lieux, le vaisseau semble habité par des êtres extraterrestres ayant décimé et infecté l’ensemble de l’équipage, dont fait d’ailleurs partie l’épouse du héros.
Commence alors un long et éreintant périple dans un dédale de couloirs où rôde une terrible menace que vous angoisserez de croiser à chaque porte qui s’ouvre et chaque ampoule qui éclate. Et c’est là toute la force de Dead Space Remake : parvenir à maintenir une telle tension tout au long du voyage, le tout servi par une ambiance exceptionnelle et une parfaite gestion de la dimension sonore.
En bref, un très bel hommage au matériel de base, et un classique que tous les aficionados du genre se doivent d’avoir complété. Ainsi, si vous êtes prêts à vivre cette aventure viscérale longue d’une douzaine d’heures, rendez-vous sur votre PC, votre PS5 ou votre Xbox Series X|S.
Hogwarts Legacy, sorti le 10 février
Vous qui avez toujours rêvé de plonger dans le monde d’Harry Potter et de devenir un véritable sorcier, Hogwarts Legacy est fait pour vous. Ici, l’intrigue prend place dans les années 1800, soit près d’un siècle avant la saga cinématographique, et vous laisse incarner un étudiant en cinquième année, déterminé à découvrir toute la vérité sur le monde qui l’entoure et la véritable raison de sa présence à Poudlard. Désireux de retranscrire tous les éléments de cet univers si unique tout en proposant l’expérience la plus complète possible, les développeurs ont mis le paquet.
Apprentissage de sortilèges, confection de potions, cohabitation avec quelques créatures magiques, maniement du balai, et, évidemment affrontements armé de votre baguette magique : on s’y croirait. D’un point de vue technique, le jeu enchante également : la reconstitution de Poudlard est très réussie, les musiques s’accordent parfaitement aux décors et aux situations, et bon nombre de références sont à dénicher aux quatre coins de l’école.
Impossible de passer à côté de la meilleure adaptation de cette licence en jeu vidéo. En revanche, gardez en tête qu’il vous faudra de très nombreuses heures (environ 50) pour voir le bout de l’aventure et de tout le contenu annexe.
Atomic Heart, sorti le 21 février
Premier soft du studio russe Mundfish, Atomic Heart a eu droit à son lot de polémiques, la faute à des dialogues parfois jugés déplacés et des situations dérangeantes, mais c’est aussi ce que veut son univers. Malgré tout cela, le jeu reste particulièrement qualitatif sur de nombreux points. Son introduction pleine de démesure nous rappelle celle de BioShock Infinite, tandis que ses décors intérieurs aux level-design ingénieux et son gameplay nous en mettent plein la vue.
Armé de votre gantelet, vous usez de différentes capacités spéciales, tout en pressant la gâchette de votre pétoire pour venir à bout des innombrables robots venant vous chercher des noises. Grisant ! Si les passages en extérieur ne sont pas forcément aussi inspirés, ils laissent tout de même entrevoir quelques jolis panoramas, et sont surtout le théâtre de combats épiques contre des géants de métal pendant la quinzaine d’heures que dure la trame principale. Une œuvre à laquelle vous devez vous essayer si vous êtes en manque de monde utopique et de périple sortant un tantinet des sentiers battus.
Resident Evil 4 Remake, sorti le 24 mars
Si on peut parfois pester contre la recrudescence des remakes et autres remasters, il est tout bonnement impossible de ne pas reconnaître les très nombreuses qualités de cette nouvelle vision de Resident Evil 4.
Capcom a pris un énorme risque en s’attaquant à l’épisode le plus apprécié de la majorité des fans, mais force est de constater que c’est une véritable réussite. On y retrouve le célèbre Leon S. Kennedy, six ans après la catastrophe biologique ayant ébranlé Raccoon City, alors qu’il se rend dans un village espagnol pour retrouver la fille du Président des États-Unis.
Seulement voilà, une étrange secte semble habiter la région et va donner énormément de fil à retordre au héros, qui profite d’un gameplay bien plus abordable et d’un éventail de possibilité légèrement étendu.
Viennent s’ajouter à cela une dimension technique très satisfaisante, une ambiance encore plus marquée et une durée de vie assez conséquente d’une vingtaine d’heures. Tout simplement la meilleure manière de (re)découvrir ce monument du jeu vidéo.
Dead Island 2, sorti le 21 avril
Qui aurait cru qu’un jeu annoncé en 2014 figurerait dans cette sélection ? C’est pourtant bien le cas avec Dead Island 2, un soft passé par de nombreux studios et qui a finalement vécu un très beau destin. La formule reste la même que dans les précédents opus, à savoir dézinguer du zombie à coups d’objets contondants, tout en profitant d’un gameplay un peu plus léger que dans les autres productions du genre, avec évidemment ce côté défouloir particulièrement jouissif, servi par un tout nouveau système de démembrement.
Vous avez passé une journée difficile ? Vous pourrez évacuer toute votre frustration sur vos assaillants. Du cycle jour-nuit à l’esthétique assez léchée des quartiers typiques de Los Angeles, en passant par les infectés dont le look correspond réellement au lieu dans lequel ils se trouvent, tout est ici plus cohérent.
Il n’est, par exemple, pas rare de croiser une créature vêtue d’un gilet jaune sur un chantier, ou d’une perche et d’un casque sur un plateau de cinéma. Une aventure longue d’environ 15 heures, pour une bonne dose de fun, d’autant plus si vous en profitez en coopération.
Star Wars Jedi: Survivor, sorti le 25 avril
Après un Star Wars Jedi: Fallen Order particulièrement convaincant paru en 2019, il était logique de voir Respawn Entertainment remettre le couvert pour une suite. Prenant place cinq ans après ces premières péripéties, l’épisode Survivor voit Cal Kestis, le jeune Padawan devenu chevalier Jedi accompli, tenter de survivre aux confins de la galaxie et d’échapper aux directives et agissements de l’Empire. Histoire de ne pas être totalement dépaysé, on retrouve évidemment BD-1, notre plus fidèle acolyte robot, ainsi que les fameux affrontements aux sabre-laser.
Mais ici, le studio a souhaité aller encore plus loin sur de nombreux points : le monde est bien plus ouvert et propose de gigantesques zones à explorer, vous devrez maîtriser les différentes postures de combat avec des configurations de sabre-laser différentes, les compétences à débloquer sont encore plus variées, et les possibilités d’escalade et de déplacements sont bien plus prenantes.
En bref, un énorme travail réalisé par les développeurs, avec la ferme volonté d’apporter une immersion rarement expérimentée dans un jeu Star Wars. Pour preuve, si une vingtaine d’heures suffit à boucler l’aventure principale, il en faudra bien plus pour explorer de fond en comble chacune des planètes intégrées. Que la Force soit avec vous !
The Legend of Zelda: Tears of The Kingdom, sorti le 12 mai
Beaucoup le considèrent d’ores et déjà comme le GOTY 2023, c’est dire toutes les qualités dont profite ce titre. Adulé par la presse et les joueurs, son prédécesseur The Legend of Zelda: Breath of The Wild fait presque office de simple brouillon après ce second épisode.
Une nouvelle aventure grandiose à travers Hyrule, pour une quête périlleuse visant à découvrir la vérité derrière les récents événements ayant plongé le royaume dans le chaos. Outre la possibilité d’explorer des Îles flottantes en guise de nouveau terrain de jeu, c’est surtout la liberté et la créativité du joueur qui est mise à l’honneur ici, et quel plaisir.
Grâce à vos nouvelles capacités, vous pouvez décider d’attacher presque n’importe quel objet à votre arme pour en augmenter la durabilité, les dégâts et l’impact. Plus grisant encore, il est possible de saisir, déplacer et assembler des éléments du décor afin de créer des ponts, véhicules et autres structures permettant de vous sortir de diverses situations.
Imaginez la liberté que tout cela confère. C’est véritablement l’aventure épique qu’on nous a promise, avec des défauts bien moins perceptibles que précédemment et une progression tellement jubilatoire. En revanche, il va vous falloir dégager une centaine d’heures dans votre emploi du temps si vous souhaitez profiter de tout ce que le soft a à offrir.
Planet of Lana, sorti le 23 mai
Au milieu de toutes ces super-productions vidéoludiques, les jeux indépendants ne profitent pas toujours de la visibilité qu’ils méritent. Cela pousse malheureusement une majorité de joueurs à passer à côté de certaines pépites. Parmi elles, Planet of Lana fait indubitablement office de très belle surprise, méritant ainsi les six heures de jeu que vous devrez lui accorder pour en voir le bout.
Vous êtes aux commandes de Lana et de son fidèle compagnon Mui, alors que le duo s’embarque dans une grande et périlleuse mission pour sauver la sœur du héros, elle qui a été enlevée par de mystérieux envahisseurs.
Au fil du périple, vous allez donc vivre une aventure emplie d’émotions, où la narration se perçoit plutôt par les décors et les situations que par les dialogues. Vous alternerez entre phases de plateformes, énigmes brillamment construites et séquences furtives : une aventure véritablement rafraîchissante à la direction artistique absolument sublime. Le soft se paie même le luxe de s’inspirer du jeu Inside de PlayDead, un des maîtres du genre, sans jamais lui faire déshonneur.
Diablo IV, sorti le 6 juin
Après de (très) nombreuses années d’attente, il était temps pour les développeurs de Blizzard Entertainment de proposer une nouvelle itération à la saga Diablo. Le jeu vous pousse à découvrir les terres corrompues de Sanctuaire, tandis que Lilith, fille de Méphisto, seigneur de la Haine, a été libérée de son exil, et que son influence malveillante menace maintenant de consumer le monde entier.
En solo ou en coopération, vous allez donc tenter de vous immiscer dans ce monde en effectuant diverses quêtes, en libérant des villes et en vous frottant à des boss épiques, le tout en améliorant sans cesse votre personnage.
Pourquoi ce titre est-il si apprécié ? Tout simplement parce qu’il propose le condensé ultime de tout ce qui fait le sel de la saga : périple spectaculaire d’environ 25 heures (plus d’une centaine si vous voulez vraiment tout voir et débloquer), contenu gargantuesque, gameplay maîtrisé, versant communautaire largement mis en avant – avec en plus l’intégration du cross-play et de la cross-progression –, ainsi que le mode coopératif en local, pour que chacun puisse vivre l’aventure comme il le veut. Que demander de plus ?
Final Fantasy XVI, sorti le 22 juin
Dans ce nouvel épisode cherchant à insuffler un vent de renouveau dans la franchise, vous incarnez Clive Rosfield, un personnage pour le moins charismatique et fils aîné de l’archiduc de Rosalia. Vous entreprenez un long voyage dans le monde de Valisthéa : un territoire divisé en six nations possédant chacune un Christal-Mère, mais cet équilibre va rapidement être menacé par l’arrivée du Fléau Noir. Avec sa formule bien plus orientée action et ses combats dignes des affrontements les plus épiques de Devil May Cry, ce titre cherche à contenter les fans comme les novices.
D’ailleurs, les possibilités sont nombreuses pour équiper votre personnage, que ce soit en termes d’armes et boucliers, ou même de pouvoirs en provenance des Primordiaux vaincus, ces gigantesques créatures aux aptitudes magiques. Une bien belle aventure, donc, qui profite d’une narration maîtrisée et qui occupe habilement le joueur pendant 30 à 50 heures.