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Métavers : quelles sont les attentes de la génération Z ?

20 avril 2023
Par Kesso Diallo
Plus de la moitié des jeunes interrogés n'ont pas envie d'utiliser le métavers.
Plus de la moitié des jeunes interrogés n'ont pas envie d'utiliser le métavers. ©Iryna Imago / Shutterstock

Une étude menée par l’agence Heaven avec l’ONG Respect Zone dévoile les impressions des jeunes concernant les risques et opportunités liés à l’utilisation du métavers.

Les jeunes sont nombreux à ne pas être intéressés par le métavers. C’est ce que révèle une étude menée auprès de la génération Z par l’agence Heaven avec l’ONG de respect numérique Respect Zone*. D’après cette enquête, 48% des 16-25 ans savent ce qu’est le métavers tandis que 19% ne connaissent pas ce concept.

Plus de la moitié (58%) ont déclaré ne pas avoir envie de s’y rendre, notamment car ils doutent de son utilité. De l’autre côté, 42% des jeunes sont intéressés par ces mondes virtuels, étant « attirés par les promesses d’un métavers octroyant une forme de protection ou de dépassement par rapport au réel ».

Entre opportunités et risques dans le métavers

L’étude révèle aussi les impressions de la génération Z concernant les risques et opportunités liés à l’utilisation du métavers. Parmi les bénéfices perçus, les jeunes s’attendent surtout à ce que ces mondes virtuels les aident en termes de créativité (55%), à communiquer (49%) et à apprendre (48%). Ils craignent aussi d’y retrouver des formes de cyberviolences, à commencer par le grooming (70,4%) soit le fait qu’un adulte demande des actes sexuels à un mineur, les discours de haine (69,9%) et le cyberharcèlement (68,8%).

À cela s’ajoute la crainte que de nouvelles formes de cyberviolences, comme le tabassage collectif virtuel ou le cyber racket, pourraient exister dans le métavers. C’est le cas pour 64% des répondants. Face aux risques du métavers, 52% ont déclaré qu’ils ne devraient pas être accessibles aux moins de 18 ans, citant « la maturité du développement de l’utilisateur enfant » ou « la capacité de l’utilisateur à gérer et se montrer responsable des situations potentiellement risquées » pour justifier ce niveau d’âge. Seulement 11% pensent que les mineurs devraient être autorisés à s’y rendre dès leurs 13 ans, soit l’âge requis pour s’inscrire les réseaux sociaux.

Pour contrer ces problèmes et assurer une expérience sûre aux utilisateurs, les jeunes estiment par ailleurs que des règles claires et applicables doivent être créées. Ils comptent aussi sur un système de sanctions proportionnel au préjudice commis. Leurs suggestions s’ajoutent aux 35 propositions pour des métavers responsables, figurant dans un rapport de Respect Zone publié plus tôt cette année.

* Étude réalisée auprès de 589 jeunes de 16-25 ans du 25 novembre 2022 au 13 janvier 2023.

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Article rédigé par
Kesso Diallo
Kesso Diallo
Journaliste
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