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Cette entreprise va remplacer des employés par l’IA générative

17 avril 2023
Par Kesso Diallo
Bluefocus a contacté Baidu et Alibaba pour étudier la possibilité d’obtenir des licences pour leur technologie.
Bluefocus a contacté Baidu et Alibaba pour étudier la possibilité d’obtenir des licences pour leur technologie. ©maxuser / Shutterstock

Spécialisée dans le marketing, Bluefocus prévoit de remplacer ses rédacteurs et graphistes externes par cette nouvelle technologie.

Faire appel à l’intelligence artificielle (IA) générative pour effectuer le travail des humains à leur place. C’est ce que prévoit de faire Bluefocus, l’une des entreprises de médias et de relations publiques les plus connues de Chine. Elle compte notamment Samsung et BMV parmi ses clients. Selon Bloomberg, qui a pu consulter une note interne, elle projette de remplacer ses rédacteurs et graphistes externes par des modèles d’IA générative. « Pour adopter la nouvelle vague de contenu généré par l’IA, nous avons décidé de cesser toutes les dépenses pour les rédacteurs et concepteurs tiers à partir d’aujourd’hui », indique la note.

Dans le cadre de son projet, Bluefocus a déjà contacté Baidu et Alibaba, qui ont récemment dévoilé leur propre version de ChatGPT, afin d’étudier la possibilité d’obtenir des licences pour leur technologie. Valorisée à 3 milliards de dollars, les actions de l’entreprise ont grimpé de 19% après la divulgation de cette information, avant de chuter de plus de 6% vendredi.

Une menace pour de nombreux emplois

Si le projet de Bluefocus peut surprendre, ce n’est pas la seule entreprise à explorer des cas d’utilisation de l’IA générative depuis la sortie de ChatGPT. Des médias se sont par exemple servis de cette technologie pour générer divers types de contenus. De l’autre côté, ils voient l’IA générative comme une nouvelle menace, craignant par exemple que les chatbots comme ChatGPT leur volent des lecteurs et des annonceurs.

Cette technologie pourrait chambouler le monde du travail. Selon un récent rapport de la banque d’investissement Goldman Sachs, elle menace environ 300 millions d’emplois à temps plein et pourrait remplacer un quart du travail actuel aux États-Unis et en Europe. Elle serait notamment susceptible d’affecter les emplois administratifs et de bureau, le travail juridique ou encore les professions scientifiques.

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Kesso Diallo
Kesso Diallo
Journaliste
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