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Au tour du Canada d’ouvrir une enquête sur ChatGPT

05 avril 2023
Par Kesso Diallo
D'autres régulateurs pourraient suivre les traces de l'Italie et du Canada.
D'autres régulateurs pourraient suivre les traces de l'Italie et du Canada. ©Giulio Benzin/Shutterstock

Le Commissariat à la protection de la vie privée du Canada a décidé d’ouvrir une enquête sur OpenAI, la société derrière le fameux chatbot, après avoir reçu une plainte.

ChatGPT est de nouveau visé par une enquête au sujet des données personnelles. Mardi, le Commissariat à la protection de la vie privée du Canada, organisme du Parlement ayant pour mission de protéger et de promouvoir le droit à la vie privée, a annoncé l’ouverture d’une enquête sur OpenAI, l’entreprise à l’origine du célèbre robot conversationnel. Dans un communiqué, il précise que celle-ci a été lancée à la suite « d’une plainte selon laquelle des renseignements personnels ont été recueillis, utilisés et communiqués sans consentement ».

« Les répercussions sur la vie privée de la technologie d’IA sont une priorité pour le Commissariat. Nous devons suivre la rapide évolution des avancées technologiques, et même conserver une longueur d’avance sur ce plan », a déclaré Philippe Dufresne, le commissaire à la protection de la vie privée du Canada.

Un potentiel blocage dans d’autres pays

Le Canada suit les traces de l’Italie. Accusant OpenAI de ne pas respecter les règles sur les données personnelles, l’équivalent italien de la Cnil a en effet ouvert une enquête sur la société la semaine dernière. L’autorité lui a également demandé de cesser de traiter les informations personnelles des utilisateurs italiens, ce qui s’est traduit par un blocage de ChatGPT dans le pays. En réponse à la décision de l’Italie, OpenAI a déclaré qu’elle travaillait activement à la limitation des données personnelles dans l’entraînement de ses systèmes d’intelligence artificielle.

La société pourrait voir son chatbot faire l’objet d’un blocage ou d’une enquête dans d’autres pays européens. La Cnil a ainsi contacté son homologue italien pour en savoir plus sur les raisons de l’interdiction. C’est aussi le cas du régulateur irlandais, rapporte Reuters. En Espagne, le régulateur n’a pas exclu une future enquête, bien qu’il n’ait reçu aucune plainte concernant ChatGPT. De son côté, l’Allemagne pourrait suivre les traces de l’Italie en bloquant le chatbot pour des raisons de sécurité des données, selon les propos du commissaire allemand à la protection des données au journal Handelsblatt. La Suède fait, elle, figure d’exception, ayant indiqué qu’elle ne prévoyait pas d’interdire ChatGPT dans son pays.

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Article rédigé par
Kesso Diallo
Kesso Diallo
Journaliste