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Un journaliste banni de Midjourney pour avoir généré de fausses images de l’arrestation de Donald Trump

23 mars 2023
Par Kesso Diallo
Plusieurs images montrent l'ex-président se faire arrêter et aller en prison.
Plusieurs images montrent l'ex-président se faire arrêter et aller en prison. ©Paul Hakimata Photography / Shutterstock

Partagées sur Twitter, ces fausses images sont rapidement devenues virales. Midjourney a aussi interdit le mot « arrêté » sur sa plateforme.

Accusé d’avoir payé une actrice pornographique avec laquelle il aurait eu une liaison pour acheter son silence en 2016, Donald Trump pourrait devenir le premier ancien président américain à être inculpé. Face à cette possibilité, beaucoup imaginent à quoi ressemblerait son arrestation, dont certains avec joie. C’est le cas d’Eliot Higgins, journaliste britannique et fondateur du média d’investigation open source Bellingcat.

Une mise en scène désormais impossible

Ce journaliste a utilisé l’intelligence artificielle (IA) génératrice d’images Midjourney pour mettre en images le futur hypothétique de Donald Trump. Partagées sur Twitter, cette cinquantaine de fausses illustrations montre l’ancien président se faire arrêter par la police à l’extérieur d’un bâtiment ressemblant à la Trump Tower, la réaction de ses enfants, mais aussi sa vie en prison et son évasion. « Je plaisantais juste », a déclaré Eliot Higgins au Washington Post, ajoutant penser que « peut-être cinq personnes allaient le retweeter ». Les fausses images sont pourtant rapidement devenues virales, étant vues près de 5 millions de fois deux jours après leur publication.

Cette viralité n’a pas été sans conséquence pour le journaliste, qui affirme avoir été banni de Midjourney. « Apparemment, faire un thread viral sur Donald Trump en utilisant des images de Midjourney est suffisant pour vous faire bannir de Midjourney, oups », a-t-il tweeté. L’IA génératrice d’images a aussi interdit le mot « arrêté » sur sa plateforme. Autrement dit, il n’est plus possible d’utiliser l’outil pour mettre en scène une arrestation. « Le mot “arrested” est banni. Contourner ce filtre pour enfreindre nos règles pourrait entraîner la révocation de votre accès à notre site », a par exemple indiqué Midjourney à BFM TV, qui a essayé de générer une image d’Emmanuel Macron arrêté par des policiers à Paris.

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Article rédigé par
Kesso Diallo
Kesso Diallo
Journaliste