D’abord inquiétant, le départ d’une des fondatrices du MCU, la productrice Victoria Alonso, pourrait résoudre un problème majeur.
Annoncé il y a deux jours par le site The Hollywood Reporter, le départ de l’une des figures emblématiques de Marvel Studios, Victoria Alonso, faisait figure d’un problème de plus dans la longue liste de difficultés que traverse actuellement le géant des comics et surtout du cinéma. Arrivée au sein du groupe bien avant la mise en place du fameux Marvel Cinematic Universe, d’abord au poste de responsable des effets visuels et de la postproduction en 2006, elle a participé à la création du MCU. Devenant rapidement coproductrice sur les premiers succès de la firme, tels que Iron-Man en 2008, elle occupe alors pendant 17 ans un poste envié et essentiel.
Les raisons de la colère
Son départ en pleine crise, avec le revers majeur essuyé par la sortie d’Ant-Man and the Wasp: Quatumania et de multiples retards, pouvait d’abord laisser penser que les problèmes continuaient de s’accumuler pour Marvel. Voir une productrice chevronnée et artisane de la réussite des studios quitter le navire pendant une telle période avait tout du mauvais signal envoyé à l’extérieur, comme le rapportaient alors les médias spécialisés. Pourtant, il n’a pas fallu attendre bien longtemps pour que des voix commencent à s’élever sur son rôle dans les tensions devenues récurrentes entre les studios et les sociétés spécialistes en effets spéciaux. Le journaliste Chris Lee, travaillant pour le média reconnu The Direct, avait déjà fait état au mois de janvier dernier de l’existence d’une liste noire au sein de Marvel répertoriant les artisans « récalcitrants ».
La Blacklist comme arme
En vérité, nombre de ces spécialistes reprochaient, en dépit des risques pour leurs futures collaborations, les conditions de travail imposées par les studios, en termes de volume, de temps, de rémunération. Cette liste noire servait donc de menace à peine voilée pour les futurs candidats… Aujourd’hui, le même Chris Lee se fait le porte-voix de ces victimes, pour lesquelles il ne fait aucun doute que Victoria Alonso a été en grande partie responsable de la toxicité de leurs relations. En dépit de son implication de longue haleine, son départ pourrait ainsi assainir les futures collaborations de Marvel avec des associés logiquement essentiels à leurs productions.