Critique

Test de Theathrythm Final Bar Line : le jeu de musique ultime pour les amoureux de Final Fantasy

14 février 2023
Par Loup Lassinat-Foubert
Test de Theathrythm Final Bar Line : le jeu de musique ultime pour les amoureux de Final Fantasy
©Nintendo

Enfin ! Après deux excellents opus sur Nintendo 3DS, la série musicale Theatrhythm revient enfin dans une version gargantuesque sur Nintendo Switch et PS4, baptisée Final Bar Line. De quoi nous faire oublier la longue attente depuis le délicieux Curtain Call. Au-delà du contenu débordant offert par le jeu, la nouvelle jouabilité parvient-elle à nous convaincre ?

Depuis ses débuts, la proposition de la licence Theatrhythm est aussi simple qu’addictive : jouer au rythme les compositions les plus emblématiques de la saga Final Fantasy et même au-delà, en dirigeant une équipe de personnages venus de tous horizons. Le tout, avec un titre pas forcément très simple à écrire pour nous, pauvres francophones.

Chaque coup réussi, c’est-à-dire chaque cercle activé au bon moment, permet à un membre de notre équipe d’attaquer un monstre lors des phases de combat et d’avancer un peu plus le long des chemins lors des phases de déplacement. En résumé : pour gagner, il suffit d’appuyer au bon moment. Bien plus facile à dire qu’à faire, toutefois, et, bien évidemment, les oreilles mélomanes et les grands connaisseurs des thèmes musicaux de la saga auront un léger avantage.

La musique à la manette

Le changement le plus marquant de cette version Final Bar Line est le passage du stylet aux boutons. Le gameplay sur Nintendo 3DS était particulièrement addictif, le tactile se prêtant parfaitement au genre. Ce n’est pas pour rien que certains des meilleurs jeux de rythme se trouvent sur la console, Rhythm Paradise en tête.

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Mais même si la Switch dispose de fonctionnalités tactiles en mode nomade, la jouabilité de Theatrhythm Final Bar Line a été imaginée pour les boutons. On se retrouve donc à essayer de suivre la cadence manette en main. Après un tout petit temps d’adaptation, le résultat est étonnamment convaincant.

Même les notes maintenues et glissées, qui auraient pu constituer un vrai point faible, passent toutes seules. Au passage, on découvre également des doubles déclencheurs, nous obligeant à presser deux boutons au choix – raison pour laquelle le jeu n’est pas jouable en mode tactile. La prise en main est donc plutôt simple, mais il faudra tout de même faire preuve d’une grande dextérité à mesure que l’on gravit les niveaux de difficulté, au nombre de quatre.

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À noter que le titre incorpore également différentes options d’accessibilité, de la couleur des déclencheurs à leur vitesse. Et si vraiment cela vous paraît trop difficile, vous pouvez toujours vous lancer dans le mode de jeu « simple » permettant un gameplay avec un seul bouton – idéal pour les très grands débutants, mais vite ennuyeux pour les connaisseurs.

L’odyssée musicale

Comme avant, on retrouve trois types de niveaux : les musiques de combat, les mélodies d’aventure et les thèmes de cinématique. Cela induit de très légères variations de gameplay dans la forme, avec par exemple l’absence de personnages à l’écran lors des morceaux de cinématique pour pouvoir profiter des plus grands moments des jeux représentés.

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Mais il ne faut pas croire que les personnages font de la figuration. Comme dans un véritable RPG, ils disposent de différentes statistiques qui évoluent en fonction de leur niveau, et d’une palette de techniques qui viennent en soutien selon le type de niveau. Il est donc intéressant de veiller à l’équilibre de notre équipe, en choisissant différentes spécialités.

Pour constituer notre petit groupe, nous avons le choix parmi plus d’une centaine de héros et de grands vilains issus pour la très grande majorité des jeux Final Fantasy. À l’image des adversaires rencontrés sur le terrain, ils ont subi un traitement graphique kawaï doublé d’un effet marionnette de papier. Ce style mignon ne plaira peut-être pas à tout le monde, mais, au-delà de son originalité, il a le mérite d’être assez attachant et d’apporter de l’unité à l’ensemble.

La grande rétrospective Final Fantasy

Ce gameplay se retrouve dans les différents modes de jeu. Le premier permet de revivre les aventures de chaque épisode de Final Fantasy, spin-off compris. Il s’agit donc d’une succession d’une bonne dizaine de morceaux qui tentent de retracer dans les grandes lignes les événements du jeu dont ils ont été extraits.

Chaque niveau dispose également d’un petit objectif permettant de débloquer un trésor supplémentaire, que ce soit un objet bonus pour les niveaux ou une des très nombreuses cartes à collectionner offrant un boost statistique.

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Ce premier mode, qui permet de relier les musiques d’un même jeu au cours d’une aventure simpliste, mais plaisante pour les fans, est certainement ce qui manquait le plus à l’épisode Curtain Call. Hélas, on a en revanche perdu le très bon mode quêtes du jeu Nintendo 3DS, qui offrait une plus grande rejouabilité grâce à ses morceaux surprises, ses embranchements et ses variations de difficulté.

À côté de cela, on retrouve également un mode pour jouer le morceau de notre choix, une fonction jukebox avec la possibilité de créer jusqu’à trois playlists, et différents menus de visualisation pour les bonus débloqués. C’est certain : pour tout débloquer, il faudra y passer des dizaines et des dizaines d’heures, mais avec une structure moins surprenante que Curtain Call, Final Bar Line pourrait hélas lasser un tout petit peu plus vite.

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Heureusement, on trouve aussi un mode multijoueur pour se défouler à plusieurs. On passera rapidement sur le style duo offrant à deux joueurs la possibilité de coopérer : le but est simplement de se faire épauler d’un autre mélomane pour braver les différents niveaux disponibles dans le jeu. Le vrai mode multi permet quant à lui de s’affronter en ligne jusqu’à quatre, et exclusivement sur les thèmes de combat.

Les réussites permettent de gonfler une jauge d’attaque, qui permet de lancer une technique gênant l’adversaire : un gros chocobo ou des mogs qui gênent la vision, le timing qui devient plus exigeant, de faux déclencheurs qui apparaissent… Ces petits challenges permettent de pimenter la partie, et rendent le mode multi un peu plus drôle.

Des notes par centaines

Vous l’aurez remarqué : Theatrhythm Final Bar Line a laissé tomber son Final Fantasy dans le titre. D’une part pour éviter la répétition du mot « Final », et d’autre part pour indiquer l’étendue des musiques sélectionnées, qui va bien au-delà de la célèbre saga RPG de Square Enix.

Le jeu de base offre pas moins de 380 compositions, et il est vrai que la grande majorité provient des différents opus de Final Fantasy. Que ce soit d’ailleurs les épisodes canoniques, du I jusqu’au XV, mais aussi les spin-offs, remakes et autres suites, tels que FFX-2, FF Tactics, FF Type-0, FF Crystal Chronicles, FFVII Remake ou encore Lightning Returns.

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De quoi nous faire faire un tour du monde en musique des plus grands jeux de rôle de ces 40 dernières années. Vous pensez que 380 morceaux suffisent ? Que nenni, Theatrhythm Final Bar Line a déjà prévu son plan de DLC, étalés sur l’année 2023, avec de nombreux nouveaux thèmes issus d’autres séries ou jeux : SaGa, Mana, Live a Live, The World Ends with You, NieR, Chrono Trigger… Une explosion de références qui permettra à chacun de trouver son morceau fétiche.

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Si l’on ajoute à cela les quelques musiques présentes exclusivement dans la version premium, qui se réserve tout de même Eyes on me de FFVIII ou Zanarkand de FFX, cela porte le catalogue à plus de 500 chansons. Quelle folie ! Ce contenu phénoménal permet de comprendre l’autre sens du titre Final Bar Line, le jeu se voulant être l’expérience Theatrhythm ultime.

Et c’est à juste titre qu’il porte ce nom : l’expérience est riche, bien calibrée, peut-être un peu trop sage dans ses différents modes, mais tellement généreuse qu’elle scotchera n’importe quel fan. Tous ceux qui ont grandi avec ces univers seront ravis d’en retrouver les personnages, les adversaires, mais aussi et surtout tant de morceaux emblématiques pour autant de jolis souvenirs.

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