Près de cinquante ans après la disparition du grand écrivain et cinéaste provençal, une convention a été signée entre l’héritier principal de Marcel Pagnol et la mairie d’Allauch, finalisant d’acter l’ouverture prochaine d’un musée dédié.
Il ne fallait pas moins qu’un musée entièrement consacré, pour saluer et honorer le travail de Marcel Pagnol, auteur, dramaturge et cinéaste français des années 1950, accompli autant que reconnu pour l’ensemble de son œuvre.
C’est donc chose faite, puisque la mairie du village provençal d’Allauch, cher à l’enfant Pagnol, et le fond de dotation de l’auteur ont officialisé leur collaboration, et ainsi l’ouverture prochaine de l’espace. 1200 m2 dédiés à Marcel Pagnol verront le jour en 2026, dans les locaux d’anciennes usines électriques qui se trouvent à l’entrée du village.
Les travaux qui ont débutés en 2021, se poursuivront jusqu’à l’année prochaine. C’est un plan général d’aménagement qui permet la réhabilitation global du site historique, et la création d’un pôle culturel composé de l’espace muséal, mais aussi d’une médiathèque, d’un restaurant et d’un espace de coworking. De quoi mélanger les publics.
30 m³ d’objets et d’archives personnels déblayés
Le musée Marcel Pagnol sera agrémenté par près de 80% d’objets encore jamais dévoilés au public. Parmi lesquels les visiteurs découvriront des archives familiales et de nombreux manuscrits, en plus des caméras du cinéastes et d’autres objets personnels. Un héritage précieux issu en grande partie de l’hôtel particulier où vivait Marcel Pagnol à Paris. C’est un travail de déblayage au long court que Nicolas Pagnol, petit fils de l’auteur et président du Fonds Marcel Pagnol, effectuera d’ici l’ouverture de l’espace, soutenu par les équipes de la mairie d’Allauch.
Un musée attendu
Nicolas Pagnol tentait d’initier le projet depuis des années. Mais après de nombreuses démarches défectueuses avec les villes de Marseille, Aubagne, et d’autres chères à son grand-père, c’est finalement à Allauch qu’il trouve récompense. Ce qui tombe sous le sens puisque c’est dans cette commune que se trouve la Bastide Neuve, maison que retrouvait le jeune Marcel chaque été. Ce sont ces souvenirs de vacances que Pagnol racontera plus tard dans quatre de ses célèbres romans autobiographiques : La gloire de mon père (1957), Le château de ma mère (1957)., Le temps des secrets (1960) et Le temps des amours (resté inachevé et publié à titre posthume). La création de ce musée municipal représente un investissement de 4 millions d’euros qui est subventionné à 80 % par le Ministère de la Culture et le Département des Bouches-du-Rhône.
Pour patienter jusqu’à l’ouverture, pour rappel prévue en 2026, il est toujours bon de voir ou revoir les différentes adaptations cinématographiques des romans de Pagnol, dont la dernière en date est celle de son livre Le temps des secrets réalisée par Christophe Barratier et sortie l’année passée.