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Orange, SFR et Bouygues mettent bientôt fin à la 2G et la 3G : ce que cela va changer

01 février 2023
Par Benjamin Logerot
La France est suffisamment bien couverte en réseau 4G pour que la fermeture de la 2G et de la 3G se déroule pour le mieux.
La France est suffisamment bien couverte en réseau 4G pour que la fermeture de la 2G et de la 3G se déroule pour le mieux. ©Oana Liviu/Shutterstock

Un an après Orange, les entreprises SFR et Bouygues Telecom se sont, elles aussi, positionnées sur des dates d’arrêt de leur couverture 2G et 3G. Objectif : libérer de l’espace et développer la 5G standalone.

Orange annonçait en mars 2022 la fermeture de ses réseaux cellulaires 2G et 3G pour fin 2025 et fin 2028. Depuis, ses concurrents SFR et Bouygues Télécom se sont, eux aussi, positionnés sur le sujet, prévoyant cependant la fin du réseau 2G un an après Orange. Si cela ne devrait pas changer énormément de choses pour les consommateurs, les industries, elles, devront prendre leurs dispositions.

Une utilisation en baisse de régime

Un peu moins d’un an après l’annonce d’Orange, SFR a dévoilé les dates de fermeture de ses réseaux 2G et 3G. Elles arriveront respectivement fin 2026 et fin 2028. Bouygues Télécom s’est rapidement positionné sur le dossier. Dans une interview publiée hier sur le site Usine Digitale, Jean Christophe Ravaux, vice-président B2B de la marque, a annoncé la fin du réseau 2G à la fin de l’année 2026 et celle de la 3G à fin 2029, plus tard que ses concurrents donc.

La fermeture de ces réseaux va permettre à tous ces opérateurs de récupérer ces fréquences afin d’augmenter l’efficacité des réseaux 4G et 5G sur le territoire. Ceux-ci proposeront plus de débit et amélioreront la qualité de la voix sur 4G, qui se développe en France.

parc actif 4g
Selon l’ARCEP, le nombre d’utilisateurs de 4G a pour la première fois dépassé celui des utilisateurs de 3G en France l’année dernière. ©ARCEP

Comme le soulignait l’ARCEP il y a quelques jours dans son dernier rapport trimestriel, le parc actif de 4G a dépassé au troisième trimestre 2022, pour la première fois, le parc 3G, avec 69,7 millions d’usagers contre 69,3 millions. L’adoption de la 4G continue de se faire à un rythme régulier en France sur les dernières années, tandis que les utilisateurs de 3G se tassent. Ces informations, couplées à une couverture réseau de la 4G (plus de 99 % des usagers) et de la 5G en constante évolution, font que l’arrêt de la 2G, notamment, ne devrait poser aucun souci aux personnes.

Se préparer tout de même

Même les utilisateurs de 3G ne devraient pas avoir de problème puisque les smartphones, même d’entrée de gamme, proposent depuis plusieurs années à la fois la 3G et la 4G. En revanche, ce sont les entreprises, et plus particulièrement les industries, qui vont devoir prendre les mesures nécessaires. Ce secteur d’activité utilise beaucoup l’internet des objets, qui passe notamment par l’utilisation de réseaux dits anciens, beaucoup moins énergivores. L’automobile, la télémétrie, les ascenseurs, etc. Des secteurs qui anticipent selon Jean Christophe Ravaux, mais dans lesquels il va falloir effectuer de nombreuses interventions afin de changer les matériels.

Les opérateurs vont donc pouvoir se concentrer sur le déploiement de ce qui est appelé la 5G standalone, ou l’installation d’équipements 5G pour leur cœur de réseau. Cela permettra d’exploiter ce nouveau réseau à son plein potentiel. Orange et SFR se sont alliés à Nokia tandis que Bouygues Télécom a choisi Ericsson.

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