En dépit de l’immense succès de sa création, Hajime Isayama s’est confié sur ses futurs projets, très loin de sa vie récente de mangaka.
L’Attaque des Titans est partout. La dernière partie de l’anime s’est enfin précisée, Hajime Isayama est l’un des invités d’honneur du Festival d’Angoulême, et il est aussi très présent en interview. D’ordinaire peu diserts, les mangakas sont tellement rares dans cet exercice que cette exception suscite forcément un intérêt.
Après une déclaration touchante auprès de ses fans américains sur la conclusion de son manga culte, c’est au micro de Léa Salamé sur France Inter que le créateur a dévoilé ses intentions quant à une éventuelle suite, ou un nouveau projet de manga. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ses fans vont être terriblement déçus.
Une œuvre somme
Une exposition entière du Festival de la bande dessinée est dédiée à L’Attaque de Titans, preuve de l’incroyable retentissement de ce manga sur notre époque. Loin d’être manichéen, le shōnen développe au fil de sa narration des personnages complexes, des situations inextricables pour ses héros et surtout des surprises ou rebondissements incroyables dans leur mise en scène. L’étendue des talents d’Isayama ne fait aucun doute depuis ses débuts. Pourtant, l’auteur ne se voit pas comme un éternel artisan, esclave de sa création, comme tant d’autres avant lui, d’Akira Toriyama (Dragon Ball) à Eiichiro Oda (One Piece). Ses aspirations pour l’avenir sont pour le moins étonnantes.
Bain ça alors…
Selon Hajime Isayama, L’Attaque des Titans est une œuvre totalement achevée, complète. Développer une suite n’aurait donc aucun sens. Mais le plus étonnant, c’est qu’après avoir fait des progrès fulgurants dans son art, il pense à poser ses crayons pour de bon. Pourtant, il suffit de se replonger dans les premiers tomes de « SNK » pour constater l’incroyable évolution de son trait au fil du temps. En dépit de sa maîtrise aujourd’hui totale et affirmée de ce talent, l’auteur aspire à une vie paisible, avec un futur projet complètement différent : ouvrir un sauna. Oui, un sauna, un établissement de balnéothérapie… Une véritable institution au Japon, certes, mais une reconversion assez improbable. Espérons que l’envie de création l’emporte sur les bulles et le savon.