Fujifilm décline son GFX 100 en une version baptisée GFX 100S. L’appareil photo hybride à capteur moyen format voit non seulement ses dimensions, mais aussi son prix, fondre au passage.
Nous avons déjà évoqué dans ces colonnes le X-E4, hybride compact doté d’un capteur APS-C. Il n’était néanmoins pas la principale vedette de la conférence organisée hier par Fujifilm. Elle était surtout l’occasion de dévoiler un nouvel hybride non pas à capteur plein format, segment sur lequel Sony, Canon ou Nikon multiplient les annonces, mais à capteur moyen format. Et pour l’appareil ainsi équipé, le GFX 100S, le maître-mot reste là aussi la compacité.
Le successeur du GFX 100, présenté il y a un peu moins de deux ans, embarque le même capteur moyen format (44 x 33 mm) de 102 mégapixels. À la différence de cet appareil à la fois lourd (1,4 kg) et encombrant (163,6 x 156,2 x 102,9 mm), le GFX 100S affiche moins d’un kilogramme sur la balance, son fabricant annonçant 900 grammes avec batterie et carte mémoire, et des dimensions de 150 x 104 x 87 mm. Un peu plus lourd qu’un hybride plein format – par exemple l’Alpha 1 de Sony, tout juste officialisé, pèse 737 grammes -, l’appareil se fait néanmoins nettement plus nomade que son devancier. Sans d’ailleurs réaliser de compromis majeur, le GFX 100S proposant peu ou prou la même chose que le GFX 100, à l’exception peut-être de son viseur OLED qui, s’il a clairement été miniaturisé, perd au passage en définition (3,68 millions de points contre 5,76 millions de points pour le GFX 100), et mise sur un grossissement de 0,77x. Notons ici que ce viseur est complété par un écran LCD orientable et inclinable de 3,2 pouces pour 2,36 mégapixels.
Des performances vidéo inchangées
Le boîtier de ce GFX 100S, stabilisé (IBIS) sur cinq axes pour compenser jusqu’à 6 stops selon l’optique utilisée, se veut robuste, et avec sa conception en alliage de magnésium promet de résister à la poussière et jusqu’à des températures de -10°C. Il s’appuie sur le processeur X-Processor 4 qui, combiné à un autofocus à détection de phase (3,76 millions de points), promet une mise au point rapide, même en basse lumière : Fujifilm évoque un focus jusqu’à -5,5 EV. Le constructeur nippon, propose la capture en RAW 16 bits et, au rayon de la vidéo, conserve les performances du GFX 100, à savoir une capture en 4K à 30p (4:2:0 sur 10 bits), le support du HLG et, pour ceux qui utiliseraient un Atomos Ninja V, celui du format RAW vidéo Apple ProRes.
Terminons ce tour d’horizon par le stockage, ici assuré par un double slot pour cartes SD (UHS-II), et par l’autonomie de l’appareil. Le GFX 100S accueille une batterie NP-W235 qui lui permet de réaliser jusqu’à 450 déclenchements.
Le moyen format « accessible »
Le GFX 100S est attendu dès le mois de février prochain. Fujifilm annonce un prix de lancement de 5999 euros, en très nette baisse si on le compare aux quelque 11 000 euros que coûte encore à ce jour le GFX 100.