Amazon s’apprêterait à se séparer de 10 000 personnes. Un licenciement massif de plus dans le monde de la tech en cette année 2022 bien noire pour le secteur, surtout aux États-Unis.
Certains appellent cela « l’hiver de la tech ». Les grandes entreprises mondiales du secteur font face à un contexte économique aussi difficile qu’incertain. Dans cette situation, les géants n’ont d’autres choix que de revoir leur stratégie et de couper drastiquement dans les effectifs si elles désirent continuer d’engranger des bénéfices records.
47 000 licenciements en 16 jours
Si l’été 2022 a vu un grand nombre de licenciements, ceux-ci n’étaient que les prémisses de ce qui allait arriver pour cet automne. Le site participatif trueup.io a mis à disposition un graphe, actualisé chaque jour, des licenciements depuis le début de l’année par entreprise. À l’heure où ces lignes sont écrites, près de 200 000 personnes ont été licenciées cette année dans le secteur aux États-Unis.
Les énormes licenciements qui ont eu lieu ou qui vont avoir lieu chez les géants comme Twitter, Meta et Amazon font de ce mois de novembre un mois particulièrement destructeur pour les salariés de ces entreprises. Pour comparaison, le mois de juin avait vu « seulement » 29 299 licenciements dans le secteur de la tech américaine, dont 3 500 chez Tesla. Le mois de novembre n’est pas encore fini et nous en sommes déjà à 47 400 licenciements selon la base de données de trueup.
Le New York Times confirmait hier qu’Amazon prévoyait de se séparer cette semaine de 10 000 personnes, soit 3 % de ses effectifs. Auparavant nous avons pu voir Twitter se séparer dans un premier temps, le 9 novembre, de plus de 3 700 personnes suite à l’arrivée d’Elon Musk à la tête du réseau social. Se sont ensuite 4 400 contractuels qui ont été remerciés par l’entreprise quatre jours plus tard. Les salariés de Meta ont eux aussi vécu une journée noire le 9 novembre dernier avec 11 000 licenciements annoncés par le géant dirigé par Mark Zuckerberg.
Une tendance en 2022
Cette année 2022 est particulièrement tendue pour les entreprises de la tech. Les pénuries de processeurs liés à la pandémie débutée en 2020, suivie de la guerre en Ukraine et de la hausse du coût de la vie, ont plongé ces entreprises dans un ouragan d’incertitudes. Les résultats financiers publiés, bien que toujours énormes, sont moins bons qu’espérés. Les entreprises qui avaient parié sur un certain mode de vie post Covid (sport à la maison, boom du e-commerce) n’ont pas reçu les récompenses escomptées, à l’image de Shopify qui a dû se séparer de 10 % de ses effectifs cet été.
Des premières mesures avaient été prises par les géants, qui avaient ralenti voire stoppé les recrutements. Mais cela n’a pas été suffisant et ces entreprises ont pris des virages drastiques. À voir dans les semaines et mois qui viennent si ces énormes coupes ont été payantes… ou si de nouvelles sont à prévoir.
