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Filtre anti-arnaque, cyber-score… comment le gouvernement veut « garantir la cybersécurité du quotidien »

02 novembre 2022
Par Kesso Diallo
Le ministre délégué au Numérique s'est rendu au Campus Cyber.
Le ministre délégué au Numérique s'est rendu au Campus Cyber. ©Defense-92.fr

Lors d’une visite au Campus Cyber, le ministre délégué au Numérique Jean-Noël Barrot a annoncé le lancement de plusieurs outils pour renforcer la cybersécurité en France.

Protéger les Français face au risque cyber. À l’occasion d’une visite au Campus Cyber le 27 octobre, le ministre délégué chargé de la Transition numérique Jean-Noël Barrot a présenté sa feuille de route, rapporte l’AFP.  « Nous sommes tous concernés et touchés ; la menace cyber est même passée du statut de l’exception à un phénomène du quotidien », a-t-il déclaré, rappelant que « chaque jour en France » 500 victimes (particuliers, élus, entreprises) font une demande d’assistance sur Cybermalveillance.gouv.fr, la plateforme dédiée du gouvernement. L’année dernière, ce sont plus de 173 000 demandes qui y ont été enregistrées.

Dans cet objectif de protection des internautes, Jean-Noël Barrot a annoncé la mise en place d’un « filtre anti-arnaque ». Cet outil qui filtrera de façon préventive les adresses Internet correspondant à des sites malveillants sera « simple, facultatif et gratuit ». Disponible en version test à l’été 2023, il sera généralisé à l’été 2024.

Faire de la France un champion mondial de la cybersécurité

Outre cet outil, un autre sera lancé fin novembre pour assurer la sécurité des services publics. Baptisé « MonServiceSécurisé », il s’agit d’une plateforme « permettant aux agents publics, aussi bien novices que spécialistes en cybersécurité, de renforcer, de tester et d’homologuer la sécurité de leurs services numériques ». Enfin, le ministre délégué au Numérique a fait savoir qu’un « cyber-score » sera mis en œuvre à la fin de l’année prochaine. Comme le nutri-score avec les produits alimentaires, ce dispositif sera un moyen pour les internautes de connaître « le niveau de sécurité de leurs données sur les sites et réseaux sociaux qu’ils utilisent ».

Lors de sa visite au Campus Cyber, Jean-Noël Barrot a par ailleurs annoncé que le gouvernement allait financer 17 projets à hauteur de 39 millions d’euros, dans le cadre de la stratégie nationale d’accélération pour la cybersécurité du plan France 2030. Objectif : « hisser la France au rang de champions mondiaux de la cybersécurité ». Parmi ces projets figure l’outil Asset Discovery and Monitoring de la société Cybelangel qui permettra de « suivre l’exposition aux menaces cyber des différents éléments d’un système d’information », aidant ainsi les « utilisateurs à focaliser leurs efforts de sécurisation de leur surface d’attaque vers leurs vulnérabilités les plus critiques ».

Avec sa stratégie, le gouvernement vise aussi à former davantage de jeunes et professionnels aux métiers de la cybersécurité. À ce sujet, Jean-Noël Barrot a expliqué auprès du Figaro que l’État allait « contribuer à former des milliers d’experts en cybersécurité, notamment grâce à une enveloppe de 140 millions d’euros inscrite dans le plan France 2030. L’objectif est d’avoir 75 000 experts à l’échelle nationale en 2025, contre 45 000 actuellement », ajoutant qu’il était nécessaire de pouvoir féminiser ces métiers.

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Kesso Diallo
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Journaliste
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