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Ce robot humanoïde peut nager et visiter des épaves à 1 kilomètre de profondeur

02 novembre 2022
Par Marion Piasecki
OceanOneK, lors d'une expédition à 67m de profondeur.
OceanOneK, lors d'une expédition à 67m de profondeur. ©Frederic Osada/DRASSM/Stanford

Des chercheurs de l’université de Stanford ont développé le robot OceanOneK, capable de nager à des profondeurs impossibles à atteindre pour les humains.

Ce drôle de bonhomme jaune et orange va-t-il révolutionner l’exploration sous-marine ? C’est ce que pense le laboratoire de robotique de l’Université de Stanford. L’OceanOneK peut ainsi résister à des niveaux de pressions élevés tout en faisant preuve d’une grande dextérité similaire aux humains. Parfait pour mener de périlleuses expéditions.

Comment fonctionne-t-il ?

Le robot possède deux caméras stéréoscopiques, deux bras dotés de doigts pour manipuler délicatement des objets et huit propulseurs multi-directionnels pour se déplacer précisément. Il est contrôlé depuis la surface par un opérateur qui peut voir l’environnement en 3D grâce aux deux caméras et avoir une bonne préhension des objets avec deux joysticks à retour haptique. Ce robot, bien qu’humanoïde, se limite aux équipements indispensables et n’est donc pas doté de jambes. C’est pour cette raison que ses créateurs le surnomment « la sirène ».

Faire en sorte que ce robot humanoïde résiste à de fortes pressions n’était pas une mince affaire, mais les chercheurs ont réussi en remplissant ses bras d’huile et de mécanismes à ressorts pour que le corps du robot puisse s’adapter peu importe la profondeur à laquelle il plonge. De plus, la présence d’huile permet également à ce robot de flotter.

Premières expéditions

Le précédent prototype, OceanOne, avait déjà fait quelques expéditions dans la mer Méditerranée en 2016. Quant à OceanOneK, il a pu faire plusieurs petites sorties à Marseille et en Corse, mais le point culminant de son expédition était la visite du Francesco Crispi, l’épave d’un navire italien qui se trouve à 500 mètres de profondeur.

Les chercheurs ont été impressionnés par la précision du retour haptique sur les mains du robot, que ce soit pour ressentir la résistance de l’eau ou saisir un objet : « Tu t’avances très près de cette magnifique structure et quelque chose d’incroyable arrive quand tu la touches : tu peux réellement la sentir, explique Oussama Khatib, professeur du laboratoire de robotique de Stanford. Je n’ai jamais rien vécu de tel dans ma vie. Je peux dire que je suis la personne qui a touché le Crispi à 500 mètres [de profondeur]. Je l’ai fait, je l’ai touché, je l’ai senti. »

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Article rédigé par
Marion Piasecki
Marion Piasecki
Journaliste
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