Décryptage

À quoi ressembleront nos téléviseurs dans 10 ans ?

02 novembre 2022
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À quoi ressembleront nos téléviseurs dans 10 ans ?
©Oatawa

La télévision est-elle vouée à disparaître de nos foyers ? On fait le point sur les innovations à venir, tant technologiques qu’en matière de contenu.

Depuis quelques années, le marché est porté par les smart TV, les connectées, qui attirent par leur ouverture sur les plateformes en vogue (Netflix, Disney+, Prime Video, Apple TV+…). Et c’est Samsung qui tire son épingle du jeu. Sur les six premiers mois de 2022, selon le cabinet d’analystes Omdia, le coréen s’octroie 31,5 % des ventes mondiales de téléviseurs, devant LG Electronics (17,4 %), TCL (8,7 %), Hisense (8,2 %) et Sony (7,4 %).

Cependant, les ventes de téléviseurs stagnent ou reculent depuis près d’une dizaine d’années, autour de 210 millions d’unités sont vendues dans le monde chaque année. Il est loin le temps où la télévision était comme une religion, regardée par l’ensemble des personnes du foyer, à heure fixe. Chez les ados et les jeunes adultes, l’écran le plus utilisé pour regarder des vidéos est désormais celui de leur smartphone. Et les réseaux sociaux leur servent de robinet à contenu. Alors, comment faire en sorte que la télévision ne soit pas reléguée dans un coin de la maison, voire carrément effacée du foyer d’ici quelques années ? Elle doit se réinventer pour ne pas sombrer. Alors, à quoi ressemblera la télévision dans dix ans ?

1 La technologie toujours aux avant-postes

©Silvae

QNED, OD-Zero, QDEL, QD-OLED… l’avenir s’annonce encore cauchemardesque en termes d’acronymes complexes et de concepts marketing un peu fumeux pour parler de la qualité des écrans et des technologies qui y sont liées. Parmi tous ces concepts, celui des QD-OLED nous semble être particulièrement intéressant. D’un côté, il y a la technologie OLED (des pixels qui produisent leur propre lumière) pour une excellente qualité d’image. De l’autre, le QLED, un système rétroéclairé mais avec une large gamme de couleurs vibrantes et contrastées. QD-OLED parvient à fusionner et créer le meilleur des deux mondes dans un seul et même écran. 

À noter aussi des innovations à venir du côté de l’audio. Longtemps parent pauvre des télévisions à écran plat, voilà que la solution Dolby-Atmos commence à se déployer sur de plus en plus de moniteurs avec, en prime, des hauts-parleurs qui pointent vers le haut. Rien de mieux pour simuler le son d’un hélicoptère ou d’oiseaux au-dessus de nos têtes. De belles évolutions, donc, mais sans doute pas de révolution comme on a pu en voir sur les deux dernières décennies.

2 À chacun son bouquet de chaînes

©Proxima Studio

C’est dans ce domaine que les lignes devraient bouger le plus profondément. Aujourd’hui, les télévisions passent des accords pour héberger telle ou telle application. Netflix, Amazon, Hulu, Apple ou encore Disney dominent aujourd’hui le marché avec leurs plateformes. Mais les téléspectateurs pourraient bien vouloir reprendre l’ascendant en créant eux-même leur bouquet d’offres, disponible non seulement sur leur télévision mais aussi sur tous les écrans de leur choix (smartphone, tablette, etc.). 

Cet écosystème diversifié, qu’on peut appeler le « grand dégroupage », permettrait de faire des choix plus fins en fonction de ses préférences et de ses envies du moment. On pourrait souscrire à telle chaîne ou groupe de chaînes (TF1, groupe M6, etc.), mais aussi, pourquoi pas, au catalogue de tel ou tel studio de cinéma. On le voit déjà avec TF1 qui ne veut plus être dans le bouquet Canal+ mais a créé l’abonnement TF1 Max pour fournir directement l’ensemble de ses contenus. Et, tout comme M6, le groupe de médias détenu par Bouygues s’est retiré de l’application Molotov. Tout l’enjeu pour les fabricants de téléviseurs va être d’intégrer de manière habile toutes ces offres pour que les clients puissent retrouver leurs abonnements d’un écran à l’autre de manière fluide. À leur tour d’endosser ce rôle de « super agrégateurs » s’ils ne veulent pas laisser le champ libre à d’autres, comme Facebook ou Google par exemple.

3 Interactivité et réalité virtuelle au programme

©Stock Asso

À l’heure actuelle, il faut encore acheter des accessoires pour discuter en visio avec ses proches par téléviseur interposé. Mais il y a fort à parier que, d’ici dix ans, tout cela sera intégré dans le moniteur. À l’instar des fonctions de la webcam Portal de Meta, qui peut afficher des animations quand on raconte une histoire à distance ou suivre automatiquement les personnes présentes dans son champ de vision. Surtout, les téléviseurs vont s’adapter à la tendance croissante de la réalité virtuelle et des casques qui accompagnent cette technologie. Les écrans de télévision pourraient, par exemple, venir compléter des lunettes de réalité mixte (mélange d’environnement réel et d’informations qui s’intègrent sans que l’on puisse discerner le vrai du faux), ou encore afficher sur grand écran ce que le joueur voit dans son casque pour permettre au reste de la famille d’être spectateur.

Sans oublier des télévisions plus durables

Sony a commencé à utiliser du plastique labellisé Sorplas (99 % recyclé) pour le châssis de ses télévisions. Cela a permis au japonais de diminuer globalement de 60 % son recours à de nouveaux plastiques. Samsung, lui, travaille sur une télécommande dotée de cellules photovoltaïques pour éviter d’utiliser des piles et faire en sorte qu’elle se recharge à la lumière du soleil. Enfin, l’ensemble des fabricants s’efforcent de limiter la consommation énergétique de leurs moniteurs et se dotent d’emballages moins encombrants et réutilisables pour le transport. Tout cela devrait se renforcer dans les prochaines années. Pour le bien de tous.

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