L’état major de Free était réuni pour la convention annuelle des communautés de freenautes. L’occasion pour l’opérateur mobile d’évoquer sa situation et son avenir, alors que la 5G s’apprête à débarquer en France.
Quelques semaines après avoir dévoilé les résultats de son premier trimestre 2019 et son plan Odyssée 2024, les dirigeants de Free étaient réunis pour la Convention Free. Pour cette quinzième édition, Thomas Reynaud, directeur général d’Iliad, et Xaviel Niel étaient présents pour faire le point sur la situation de Free Mobile.
L’opérateur mobile, qui revendiquait 13,391 millions d’abonnés au 31 mars, a notamment évoqué l’arrivée de la 5G en France, comme le rapportent nos confrères du site Univers Freebox, présents à l’événement. Xaviel Niel avait déjà expliqué que le réseau de Free était prêt à accueillir la 5G et que les antennes sont « pré-équipées pour avoir de la 5G, simplement, pour moins cher ». Lors de la Convention, Thomas Reynaud a de son côté indiqué que les « discussions avancent sur le choix [des] équipements ». L’opérateur « attend surtout les conditions de mise à disposition des fréquences par l’État », un processus redouté par les principaux acteurs du marché. En Allemagne, les enchères pour la 5G s’envolent et pour Thomas Reynaud, « il faut éviter des enchères mortelles qui tueraient la concurrence et l’investissement ». L’État français peut de son côté se frotter les mains et espérer renflouer ses caisses.
Sujet majeur pour les utilisateurs, la question du prix des futurs forfaits 5G n’a pas été éludée. « On veut rester sur nos valeurs historiques, l’arrivée de nos offres 5G répondront à notre stratégie de simplification des offres sur le mobile (…) Vous connaissez mon avis sur les offres 4G illimitée en forfait simple, la 5G n’y dérogera pas », a assuré Xavier Niel, fondateur de Free.
Free veut supprimer l’un de ses forfaits mobiles
En attendant, Free Mobile cherche à simplifier son offre et veut réduire son nombre de forfaits. « Nous avons trois forfaits, il y en a un de trop », a ainsi expliqué Xavier Niel. La question est désormais de savoir quel forfait va faire les frais de la nouvelle politique de l’opérateur. Actuellement, Free Mobile propose un forfait à 2 euros comprenant 2 h d’appels, SMS et MMS illimités, 50 Mo de 4G, un forfait série Free à 8,99 euros par mois (appels et SMS/MMS illimités, 50 Go de 4G) et un forfait à 19,99 euros par mois ou 15,99 euros pour les abonnés Freebox (100 Go en 4G, appels et SMS/MMS illimités).
Ce dernier se présente comme l’offre phare de l’opérateur et il est très peu probable de le voir disparaître. Free devra sans doute trancher entre son forfait intermédiaire, qui permet d’attirer les clients avant de les faire basculer vers le forfait à 19,99 euros par mois au bout d’un an, et son forfait à 2 euros, dont le petit prix permet de faire gonfler le nombre d’abonnés. Si l’on s’en tient aux résultats et aux ambitions d’Iliad, ce dernier forfait semble plus que jamais sur la sellette. En effet, le forfait voix est en recul au premier trimestre (- 125 000 abonnés) alors que l’offre 4G progresse et rapporte plus à l’opérateur. De plus, Free prévoit de faire migrer plus de 80 % des abonnés sur le forfait Free 4G illimitée, soit son offre la plus onéreuse, à horizon 2024 (contre 58 % aujourd’hui).