Dans un bel ouvrage publié aux Éditions Fisheye, l’Agence France-Presse s’apprête à célébrer son patrimoine photographique ou le récit imagé d’une épopée photo vieille de 120 ans.
Publié aux éditions Fisheye et disponible en précommande sur le site de la Fnac, AFP, une épopée photo est un bel ouvrage qui se présente comme « un journal sensible de l’histoire ». Depuis sa création en 1835, l’agence Havas – devenue l’Agence France-Presse en 1944 – n’a eu de cesse d’immortaliser les évènements qui concourent à l’écriture de notre humanité. Les six millions de clichés qui composent ses archives témoignent non seulement de l’atmosphère d’une époque, mais également du pouvoir des images dont la puissance ne faiblit pas au fil des ans. Qu’elles suscitent l’émerveillement, la joie, la colère ou l’effroi, chacune d’elles décline toute une palette d’émotions et de regards qu’il convient désormais de célébrer.
Enrichir la compréhension du monde
En 340 pages, l’ouvrage parvient à esquisser une vaste fresque historique et photographique qui transporte les lecteurs dans ce que Michel Poivert – historien de la photographie et auteur de la préface – qualifie de « capsules temporelles ». Malgré leur ancrage dans un contexte précis, les photographies présentées semblent alors « résister à l’usure du temps de l’information ». En partant de ce constat, celui-ci interroge à juste titre l’héritage du courant humaniste que les reporters français ont su confondre à la culture et l’actualité.
Si cette épopée photo recomposée ne réunit qu’un ensemble déjà conséquent de 300 tirages, tous s’éclairent à la lueur du regard sensible de personnalités officiant dans de multiples domaines. Parmi elles figurent notamment le romancier Didier Daeninckx, l’auteur de BD Tardi, le journaliste et écrivain Christophe Ono-dit-Biot, l’avocat Franck Berton, la journaliste Élise Lucet ou encore la psychanalyste Francesca Pollock. Tous à leur façon enrichissent la compréhension du lecteur en suggérant de nouvelles grilles de lecture qui nourrissent les imaginaires. En creux, ils rappellent également que l’histoire collective n’existe qu’à travers le prisme des regards que tout un chacun porte sur celle-ci.