La 76e édition du célèbre Festival d’Avignon touche à sa fin ce mardi 26 juillet. Dirigé pour la dernière fois par Olivier Py, qui a officiellement passé le flambeau au metteur en scène portugais Tiago Rodrigues, le festival a rassemblé plus de 130 000 spectateurs tout au long du mois de juillet, affichant ainsi une fréquentation proche des chiffres pré-COVID.
Clap de fin pour le 76e Festival d’Avignon. Le plus grand festival de théâtre et de spectacle vivant au monde, ouvert le 7 juillet dernier avec Le Moine noir (Anton Tchekhov) du metteur en scène et dissident russe Kirill Serebrennikov, arrive à son terme ce 26 juillet après pas moins de 270 représentations – ce sans compter sur les 1540 spectacles programmés pour le OFF d’Avignon, censé quant à lui s’achever le 30 juillet prochain.
Pour la dernière édition sous la houlette d’Olivier Py, en poste à la tête du festival depuis 2013, le festival d’Avignon a renoué avec une fréquentation d’avant-crise : lors de la conférence de presse de clôture qui s’est tenue le 24 juillet, les organisateurs se sont félicités d’une « prévision de fréquentation totale » de 134 260 spectateurs, dont 29 000 entrées gratuites. Un bilan qui correspond à un taux de fréquentation de 92%, proche du taux record atteint successivement en 2018 et 2019 (95,5%).
Une passation empreinte d’émotion
Lors de cette même conférence de presse, Paul Rondin, directeur délégué du Festival d’Avignon, a quant à lui évoqué entre « 50 et 100 millions d’euros de retombées économiques » pour cette 76e édition. Olivier Py, qui présentait cette année sa dernière création-fleuve, Une jeunesse exaltée, plus de vingt-cinq ans après avoir fait ses débuts comme metteur en scène à Avignon, n’a pas caché son émotion au moment de passer le relais à son confrère portugais Tiago Rodrigues, qui prendra ses fonctions dès l’année prochaine. Gagné par les larmes, Olivier Py a adressé une lettre poignante au metteur en scène portugais, qui se tenait à ses côtés lors de la conférence de clôture du festival.
« Tu vas vivre des heures difficiles, et je serai l’un des rares à le savoir, tandis qu’une foule de jaloux et de fâcheux qui te croient dans l’Olympe, s’autoriseront à dire tout et n’importe quoi et à faire de leur ressentiment un argument (…) », a-t-il ainsi prévenu son confrère. « Garde la pureté dans ton cœur, car tu seras sommé, par des gens qui en savent toujours plus que nous, de l’abdiquer (…) À tous les cynismes, à tous les découragements, il te faudra opposer la pureté de ton cœur ; l’amour d’Avignon, du public et de l’art », a-t-il entre autres ajouté.
La lettre d’adieux complète d’Olivier Py au Festival d’Avignon est à retrouver via ce lien.