Grâce aux rayons X, des experts écossais ont réussi à dénicher un nouvel autoportrait du célèbre peintre néerlandais Vincent Van Gogh (1853-1890) au dos d’une toile peinte en 1885, le Portrait d’une paysanne, conservée au musée d’Edimbourg et examinée en vue d’une future exposition sur l’impressionnisme.
Après le précieux croquis retrouvé d’Arthur Rimbaud, c’est aujourd’hui le portrait d’un autre grand artiste du XIXe siècle qui refait miraculeusement surface : un autoportrait de Vincent Van Gogh, le peintre hollandais le plus emblématique de la seconde moitié du XIXe siècle, a été détecté par un groupe d’experts écossais grâce à l’étude aux rayons X d’une toile de Van Gogh réalisée en 1885, Portrait d’une paysanne pendant ses années passées chez ses parents à Nuenen (Pays-Bas). Conservé au musée d’Édimbourg, le tableau en question a été étudié en amont de l’exposition A Taste for Impressionism, qui doit ouvrir ses portes le 30 juillet prochain au sein de la Galerie nationale d’Écosse. L’autoportrait « radiographique » de Van Gogh sera ainsi disposé dans un caisson lumineux visible au centre de l’exposition.
On y reconnaît clairement visage du peintre, son oreille gauche encore présente – cette même oreille qu’il coupera le 23 décembre 1888 à la suite d’une violente dispute avec le peintre Paul Gauguin. L’autoportrait a probablement été peint durant la période parisienne de Van Gogh, entre 1886-1888, au cours de laquelle il côtoie les figures de proue du mouvement impressionniste et entame un virage plus expressionniste dans son oeuvre. L’autoportrait en question se cachait sous une couche de colle et de carton. Le portrait fut, d’après les experts, probablement recouvert avant que le tableau ne soit présenté dans une exposition au début du XXe siècle. Van Gogh avait l’habitude de peindre au dos de toiles préexistantes afin d’économiser de l’argent.
Une fois l’exposition de la Galerie nationale achevée en novembre prochain, un restaurateur s’attèlera à révéler au grand jour le visage du peintre mort à Auvers-sur-Oise en 1890. L’autoportrait viendra alors s’inscrire dans une série d’expérimentations similaires peintes au dos de toiles datant de la période de Nuenen – on en dénombre notamment cinq conservées au musée Van Gogh situé à Amsterdam.